[15/15 – Talitres is 15] L’archipel du décibel

Will Samson

Auteur d’un très beau disque en 2015, le mousquetaire de Brighton avait la lourde charge d’ouvrir les hostilités hier soir. Armé d’une guitare et d’un clavier, Samson a tenté de tenir la corde face à l’armada Flotation Toy Warning et la Blitzkrieg Motorama. Pas simple.
Discrètement mais efficacement, Samson n’était pas sans son et a promené ses belles chansons dans une Maroquinerie attentive.

Flotation Toy Warning

L’évènement de la soirée était bien la venue des Flotation Toy Warning. Ces Londoniens ont publié un seul et unique album en 2004 : Bluffer’s Guide to the Flight Deck. Depuis ? Un 45 tours en 2011 et quelques concerts. Sur le site de Talitres, on peut lire ces mots : « Défiant toute stratégie commerciale, Flotation Toy Warning égraine les titres comme on voit passer les comètes. »
Tu m’étonnes… Célébrés par la critique, adulés par le public, les Flotation Toy Warning pourraient faire marcher la planche à billets avec une tournée, un deuxième album. Quelque chose quoi… Non, depuis des années le groupe est au point mort. Mais il se pourrait bien que les choses changent en 2017 avec l’arrivée d’un nouvel album.
Hier soir, les F.T.W étaient les Londoniens les plus sympathiques du monde avec les plus belles chansons de l’univers. Décrire ces chansons est un exercice difficile tant on se retrouve face un O.V.N.I. musical.

Flotation Toy Warning – Happy 13

Hier soir, les auteurs de la galaxie Bluffer’s Guide to the Flight Deck ont mis Paris en lévitation.

Motorama

Avec tous ces articles, nous avons oublié de poser une question essentielle à Sean Bouchard : comment a-t-il découvert les Motorama ?
Vlad Parshin et sa bande étaient logiquement présents pour cette soirée d’anniversaire.
Les quinze ans du label arrivent en pleine promotion de Dialogues, le dernier né du groupe de Rostov-sur-le-Don.
Comme on pouvait le pressentir, l’aventure Motorama est en plein dégel.
Croisés en live il y a quelques années, les Motorama faisaient dans le sanglant. C’est du brutal comme dirait un certain Tonton Flingueur… Aujourd’hui Vlad Parshin adoucit le ton et étend la palette de ce groupe. Figé dans ses Veja neuves et son pantalon trop court, le tsar de la cold-wave enquille les tubes et franchit les Alps aisément.
Et puis… Il y a ce fameux dernier quart d’heure où Parshin fait des moulinets tel un gymnaste russe sur un brasero ! Motorama se lâche et emballe la salle. Dieu que c’est bon.

Motorama – Alps