Les Redeye, Kid Bombardos et PacoVolume au Scopitone

PacoVolume @ Scopitone, Paris, 25 novembre 2009
La folk, le rock et la pop avaient tous les trois rendez-vous hier soir au Scopitone. Au programme : Redeye, les Kid Bombardos et PacoVolume. L’occasion était trop belle pour redécouvrir cette salle parisienne, anciennement appelée Paris Paris mais qui n’a gardé que le numéro et l’Avenue de l’opéra en commun. L’ambiance y est toujours feutrée, un brin plus sombre certes. La scène est un deux pièces très cosy cerclé de néons violets avec des murs couverts de faux caissons de basse ; la batterie est donc reléguée dans l’antichambre avec un pompeux portrait de Beethoven, et le reste du groupe au premier plan. Plus de petit salon rouge pour papoter mais un grand bar de zinc scintillant pour nous consoler. On peut même s’y faire servir une collation, bien utile entre un Blanc et un Jack Daniel.

Redeye

Solo frenchy de folk bien léchée. Il enchaîne les titres à la guitare électrique assis sur sa chaise basse. Les mélodies sont un brin mélancolique et son chant est juste mais l’alchimie ne prend pas pour tout le monde.

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Kid Bombardos

Ces quatre jeunes bordelais étaient montés sur Paris pour trois jours et donc trois concerts : Scopitone, Flèche d’or et Galerie Lafayette. Si jeunes mais si pro, la voix du chanteur se délecte avec ses angles tantôt graves tantôt aigus. Leurs pieds se tordent et gigotent, la main du guitariste solo est dure à suivre et le batteur au second plan se déchaine. Un point pour eux, ils ont mis le bassiste au centre de la scène, et on comprend pourquoi : pas de médiator, des doigts de fée et une transe unique. La mélodie d’Around the Bend s’imprègne dans le public, et I’m Gonna Try donne des frissons de plaisir. Le public a le sourire aux lèvres et se balance. Mission accomplie ! Final autour du batteur chamane qui envoute tout son groupe autour de ses caisses.

Discographies

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PacoVolume

Ce soir là, Paco a abandonné sa veste de chasseur. Oubliez l’œnologie, la Nouvelle Zélande et tous les trucs polis qui se rabâchent sur son dossier de presse s’il vous plaît.
Petit gilet bleu marine et ton provocateur. Ouverture du set sur Everybody Die. Paco nous conte la théorie des chansons, comme quoi grosso modo : soit on parle d’amour, soit de rupture et d’amour vain, soit de religion. Du coup il enchaîne sur Judas avec le ukulélé en précisant que ni lui ni ses paroles ne se prennent au sérieux et qu’il s’accorde seulement à être commercial en chantonnant.

On passe ensuite au deuxième sujet de prédilection : séquence émotion. Pour PacoVolume, c’est le moment où votre tendre doit crocheter ses lèvres aux vôtres pour savourer son concert. On lui accorde le bénéfice du doute, mais c’est une belle galipette pour enchaîner sur Discontinued Things.
Le tube Cookie Machine se laisse désirer, le public va être mis à contribution avec ses ‘ohhohhhoo’ et ses ‘clap clap’, Paco fronce les sourcils : « c’est assez dur comme morceau, j’aimerais vous y voir ». Final sur une reprise déchaînée de Kim Wilde : Kid in America, le public disjoncte.

PacoVolume ou l’art et la manière de jouer de la pop fraîche et de balancer des vérités commerciales en mimant un sérieux déconcertant. La veste de chasse à courre devait blinder sa verve, qu’il la fasse désormais tomber, on se plaît beaucoup plus à écouter son One Man Show.

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Date : 25 novembre 2009
Photographe : Garko

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