5 questions à … FIDJI

SK* a demandé à une soixantaine (et plus) d’artistes appréciés par les membres de l’équipe de répondre à cinq questions très simples avec leurs morceaux du moment, nouveaux ou anciens. Voilà le tour de FIDJI, un groupe qui ne s'interdit rien en braconnant sur les terres de Josh Homme tout en dansant sur du Blondie toute la nuit.

FIDJI en cinq questions

Votre souvenir de concert ?

Jey : Il y a un bar à Paris dans lequel il nous arrivait systématiquement une tuile.
Xav : A notre premier concert la grosse caisse se déplaçait de quelques centimètres à chaque coup. Fallait pas que le morceau dure plus de 4mn sinon Arnaud devait jouer quasiment allongé.
Jey : Tout s’est enchaîné lors des autres concerts : le pied de charley s’est pété, la pédale de kick s’est démontée, le pad s’est mis à foirer les samples. Séquence Mr Bean ! On a aussi eu droit à une corde pétée en plein solo, l’ampli basse qui décide de sortir des sons rigolos au milieu d’un morceau grave, et une guitare qui fait gréve. A chaque fois il se passait quelque chose.
Arnaud : Sans parler du mec bourré qui s’étale sur la multiprise et qui bien sûr coupe instantanément le clavier de Jey. Après ça, on apprend à improviser !
Rod : c’était notre bizutage en fait. Depuis tout se passe très bien.

FIDJI – Whispers In The Wind

Votre rencontre en tournée ?

Rod : On n’a pas encore de tournée à proprement parler, on essaie de la mettre en place en ce moment. Les plus belles rencontres c’est Jey qui les a faites en dehors du groupe, à plusieurs reprises et totalement par hasard.
Jey : oui je ne sais pas pourquoi mais dans le désordre je suis tombé nez à nez avec Dave Grohl dans la rue, je me suis retrouvé en tête à tête avec Billy Gibbons dans un ascenseur, j’ai croisé Alex Krapanos en sortant d’un sushi bar à Paris et croisé Tom Jones dans un couloir. Véridique, j’ai pris des photos avec eux pour me rappeler que ce n’était pas un rêve.

Votre anecdote dans le van ?

Arnaud : C’était à la fin du tournage de notre premier clip Whispers In The Wind. Il était tard, on rentrait de nuit sur l’autoroute, c’était blindé de monde et ça roulait vite. Tout d’un coup je sens le van qui flanche.
Rod : Et là il regarde la route et voit un truc qui nous double et il crie « heyyyy mais c’est ma roue !!! »
Xav : Nous on faisait des sacrés étincelles sur l’essieu ça devait être beau derrière !
Arnaud : Grosse frayeur, j’ai réussi à maîtriser le van et me garer sur le côté, je voyais les voitures qui arrivaient à toute blinde sur nous dans le rétro…
Rod : Il a fallu quand même sortir du van par sécurité et il pleuvait des trombes d’eau, on a dû traverser de l’autre côté en passant entre les voitures qui fonçaient.
Xav : On est finalement rentrés en dépanneuse sur Paris avec un mec super sympa qui a fait passer le gros stress ! On a quand même retrouvé la roue 500 m plus loin, elle avait traversé 2 fois l’autoroute.

Votre prochain disque ?

Jey : Un nouvel EP, maintenant que le premier est sorti on essaye de figer le reste. Je sais pas si on a vraiment envie d’attendre pour sortir un album. On sort quand c’est prêt et on trace.
Arnaud : Un beau vinyle ça serait chouette quand même. Ou alors un duo avec Mimi Mathy ou François Feldman.
Xav : Ouais nan mais il veut dire quel disque on va acheter: moi je suis chaud pour le prochain Kooks.
Rod : Et le nouveau Florence & The Machine !

Votre prochain rêve ?

Arnaud: Un bon gros festival ! Ce serait vraiment le pied. J’ai aussi toujours rêvé de crier « Bonsoir Melun ! » donc peut-être que ce rêve se réalisera.
Xav: Moi je vous l’ai déjà dit plein de fois, je veux jouer dans un Domac.
Rod: Jouer au Chili bien sûr !
Jey: en vrai notre rêve c’est de jouer à Suva, la capitale des îles Fidji pour pouvoir sortir un DVD « FIDJI live in Fiji » et crier « Salut Fiji ça va ? » et on pourrait répondre nous même. Une twilight zone à nous quoi.

En écoute avec FIDJI

  1. Franz FerdinandDo you want to
    Bon on aurait pu prendre n’importe quel morceau de Franz Ferdinand parce que ce groupe c’est la vie, c’est avoir 8 ans et sauter dans les flaques. C’est danser sans se soucier de l’instant d’après. Alex Krapanos disait qu’il voulait juste faire danser les filles, parce que les garçons leur emboîtent toujours le pas. On aime bien cette philosophie !
  2. MuseMuscle Museum
    Parce que c’est le Muse qu’on aime, qui rentre dedans avec simplicité et efficacité. Une même mélodie sur le couplet et le refrain, juste une variation d’intensité, 2 pédales d’effet et c’est plié. Et puis cette bassline !! Un morceau aussi simple et catchy c’est ce qu’il y a de plus difficile à faire. Paradoxalement, souvent ça sort tout seul et le plus délicat c’est de le garder brut, ne pas trop se perdre en fioritures.
  3. Queens Of The Stone AgeNo one knows
    Un chef d’oeuvre en staccato, mécanique, implacable. Tu peux rien faire pour l’arrêter, ça commence par un mouvement de tête et très vite tu te retrouves au volant d’une Jeep dans la Vallée de la Mort. Un pur bijou, écouté 1000 fois !
  4. Mademoiselle KAlors je dessine
    Parce que d’une manière générale on aime beaucoup ce rock là, écorché, poétique, ironique qui parle avec les tripes, et qui fout le feu aux poudres en gardant l’émotion et la mélodie au centre. Il n’y en a pas beaucoup qui arrivent à nous procurer cette sensation là en français.
  5. Foo FightersAll my life
    Pareil, une chanson pleine d’attaque, qui donne envie de sauter partout, bourrée d’énergie et de riffs qui tuent. Le son de gratte des Foo Fighters c’est quand même quelque chose de couillu, même si pour le coup cette chanson là parle de cuni.
  6. Peter GabrielCome Talk To Me
    Il y a tellement à dire sur cette chanson. C’est à la fois une ode, un cri de ralliement et une supplication. Gabriel n’a pas son pareil pour les métaphores. Et puis musicalement il y a tout: cornemuses, percus, choeurs africains, guitares. Magnifiée par la version live du Secret World Tour, retenu par le câble de la cabine téléphonique, avec Manu Katché à la batterie. Gros kiff !
  7. AstonvillaRaisonne
    “A force d’user les mots sur toutes les portes closes, j’ai profondément les nerfs. Alors je monte le son.” Voilà tout est dit. Le titre est intense dans sa retenue c’est magnifiquement composé. Pas besoin de sortir l’artillerie lourde, l’impact des mots suffit.
  8. The KillsDoing it to Death
    Il y a dans ce morceau, et comme souvent dans ce qu’on essaye de faire nous-mêmes, une double lecture du thème. D’un côté le sombre et le morbide, des sonorités rugueuses à souhait, et de l’autre un côté tellement groovy, chanté à l’unisson, complètement insouciant qui te fait claquer des doigts en rythme.
  9. Yeah Yeah YeahsGold Lion
    C’est un peu LA chanson pop rock, toute en simplicité et puissance, catchy, super voix, une guitare très simple mais un super son sur le refrain et ça reste en tête. On a un faible pour les chansons fédératrices, incantatoire dans la mélodie et les paroles -“Gold lion’s gonna tell me where the light is”- ça leur a finalement bien réussi puisque le titre a été en synchro 5 fois !
  10. EditorsNo Sound But The Wind
    Parce qu’on désespérait de retrouver cette ballade poignante sur un album studio depuis le soundtrack de Twilight, New Moon. Joué en live, jamais publiée ! C’est chose faite, merci la vie, tu mets ça avant de t’endormir et c’est le voyage assuré dans une autre dimension !

Let The Good Times Roll des FIDJI est disponible chez Kaylus Records.
FIDJI sera en concert le 21 juin 2018 au Boardriders Paris Bercy (Paris).
Plus d’informations sur la page facebook de FIDJI.

FIDJI - Let The Good Times Roll

FIDJI - Let The Good Times Roll

Tracklist : FIDJI - Let The Good Times Roll
  1. Let The Good Times Roll
  2. Jungle
  3. Rebirth
  4. Whispers in the Wind
  5. The Tide

Pouet? Tsoin. Évidemment.

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