L’uppercut manqué d’Upper Room

Other People's Problems, l'unique album des Upper Room, fut l'accident industriel de l'année 2006. Repérés en 2004 grâce au single Black And White, ces quatre là avaient tout pour damner le pion aux insignifiants Libertines et aux insupportables Arctic Monkeys. En effet, ce groupe avait un atout maître : Alex Miller.


The Upper Room – Black and White

Alex Miller n’écrivait pas des kilomètres de chansons comme les gens de Sheffield et ne prenait pas des kilomètres de seringue comme les Londoniens.En effet, Miller écrivait peu mais bien et avait le talent pour faire mouche à chaque fois. Other People’s Problems contient donc que des bonnes chansons qui doivent autant à New Order qu’à Oasis. Un must qui aurait dû se vendre comme des petits pains.
Mais l’histoire fut tout autre. L’album hérita de la dernière place des charts anglais lors de la semaine de sa sortie et fila aux oubliettes la seconde. Le reste du scénario est bien connu. Ne vendant rien, le groupe fut prié de faire ses valises et se retrouva à la rue. Et implosa…
Depuis la fin de The Upper Room, Alex Miller a totalement disparu du circuit. Il a fondé temporairement VOXPOP en 2010 et a publié quelques chansons dont une au titre prémonitoire : Bad News. Depuis ? Rien. Il vient par miracle de réapparaître cet été sur les écrans-radars en tant que producteur du duo Salwood mais est injoignable.

Entretien avec Jon Barnett, batteur du groupe.

Y a-t-il un batteur dans l’avion ?

Comment as-tu rejoint le groupe ?

Jon Barnett : Je jouais au départ avec les Electric Soft Parade mais ils ne voulaient pas d’un batteur. Alex des Electric Soft Parade a donné mon numéro à Alex des Upper Room. J’ai passé une audition. Tu connais la suite…

Comment vous êtes vous retrouvés chez Sony ?

Jon Barnett : Nous avons passé une audition pour Islands et une autre audition pour Sony la même semaine. Sony nous a fait une proposition et notre manager l’a acceptée. C’est aussi simple que ça. Rien de bizarre…

The Upper Room – All Over This Town

Et comment un jeune groupe comme The Upper Room se retrouve avec Gil Norton en studio ? Et avec Paul Schroeder ?

Jon Barnett : Nous avons eu la chance d’être signés chez une grande maison de disques. Il y avait beaucoup de monde autour du groupe. Dont Gil et Paul…

Quel est ton meilleur souvenir lié à l’enregistrement de votre album ? Le pire ?

Jon Barnett : Je n’aime pas enregistrer des disques. C’est encore le cas aujourd’hui. Je trouve cela très ennuyeux. Je suis un batteur « live ». Ce que j’aime c’est faire des concerts alors des enregistrements…

Other People’s Problems s’est classé à la cinquantième place des charts lors de la semaine de sa sortie. Ce fut une grande déception je présume ?

Jon Barnett : Ce fut une très grande déception. L’intérêt médiatique qui avait touché le groupe au départ avait disparu. Nous avons pu sortir le disque en Europe et au Japon et nous avons été virés du label.

Tu te rappelles du dernier jour du groupe ?

Jon Barnett : Atroce. Alex Miller et Beau Barnard avaient recruté un nouveau guitariste et un nouveau batteur et répétaient avec eux. J’ai découvert ça et je suis parti. Ce fut atroce.

Quelle est ta chanson préférée de l’album ?

Jon Barnett : Girl. Il s’agit peut-être de la chanson la plus prog-rock de l’album. On l’a rarement jouée en live. Elle aurait fait un bon single je pense.

The Upper Room – Gir

Quel fut, pour toi, le meilleur concert du groupe ?

Jon Barnett : Celui du V Festival en 2006. C’était la fin du groupe, Sony ne voulait plus de nous et nous finissions notre tournée. Ce fut l’un de nos meilleurs moments.

Other People’s Problems des The Upper Room est disponible via Sony Music.

Tracklist : The Upper Room - Other People’s Problems
  1. All Over This Town
  2. Black And White
  3. Leave Me Alone
  4. Your Body
  5. Never Come Back
  6. Kill Kill Kill
  7. Portrait
  8. The Centre
  9. Once For Me
  10. Girl
  11. Combination
  12. It Began On Radio Versions

Pouet? Tsoin. Évidemment.

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