2025, l’odyssée de Zaho !

On est souvent dubitatif quant à l’exercice de l’accompagnement d’un artiste par un orchestre symphonique. Souvent les arrangements sont faits à la va-vite et engoncent les chansons dans une pate sonore qui bride la liberté et les échappées belles que seul le live apporte. Mais cette symphonie des éclairs avec les musiciens de l’Orchestre National de Lyon diffusée par Arte Concert fût un éblouissement musical et scénographique. Quand Zaho surgit on pense au Dracula de Coppola ou à la princesse Leia Organa. C’est comme si on redécouvrait les chansons que l’on connait pourtant déjà bien, celles-ci prennent une ampleur inédite, les cordes, les bois, les cuivres apportant une solennité inattendue et mettent en valeur leurs textes cathartiques. « Ça change tout, précise-t-elle d’être avec 50 musiciens, ça change le pouvoir des mots, on est dans le lâcher prise, et ça intensifie tout. C’est extraordinaire de chanter sur cette vague de violons et de cordes ». Saint Exupéry né à Lyon fait dire au renard dans son petit prince, « on ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. » La petite princesse des français désormais nous fait comprendre que cela peut passer par des chansons sensibles, fragiles et généreuses. Zaho de Sagazan terminera son périple dans l’écrin majestueux et féérique du Grand Palais pour un concert Collector les 4 et 5 décembre avant de « retourner dans une grotte » pour se remettre à l’ouvrage pour de nouvelles aventures.

Zaho de Sagazan, concert symphonique – ARTE Concert