Son du jour - page 8

Le soleil donne un coup de chaud à BEBLY qui se prend la tête et se démultiplie. L’hédonisme nombriliste estival fait place ici à un spleen solaire solitaire.

C’est aujourd’hui que tombent les masques et que possiblement nous retournons en poussière. Grand Gamin a l’âge de raison ou de déraison en nous mettant le nez dans la poussière en espérant ne pas suffoquer et croire aux lendemains qui chantent.

Crimi et Maria Mazzotta nous offrent le melting pop musical dont on a totalement besoin en ces temps de replis mortifères et de crétinerie généralisée.

En ce 21 juin, Adam Wood chante sous la pluie pour cacher ses larmes avant de les sécher et d’être happy again avec un nouvel EP, Lucky Charm prévu pour début 2025.

On avait quitté Alexandre Delano le bienheureux sous le parasol, le revoilà presque sur les ondes avec Les radios françaises, un nouveau titre qui augure d’un prochain album.

Non, Jacques Loucel (Cavale, Karimouche) ne bosse pas pour Parcoursup. Pourtant l’on suit avec justesse et finesse Michèle dans sa quête émancipatrice.

John Cale sera t-il celui d’où viendra la lumière ? 82 ans au compteur comme Sir Paul, il balance une bombinette pop comme pourrait faire un jeunot qui déclare sa flamme pour la première fois.

On ose l’affirmer, on aime Louise Combier. Pourquoi ? parce qu’on la suit depuis ses débuts et qu’on aime sa mue pop. Françoise vient de nous quitter mais Louise réunit les garçons et les filles par la main et elle répand l’amour sur terre et refait le monde.

Depuis dimanche, nous avons le blues alors autant en écouter du bon avec Dirty Deep et noyer sa colère dans une bonne bouteille.

Le roi Richard Hawley revient aux affaires avec un nouvel album, In This City They Call You Love cinq ans après Further.

Faire d’un drame une chanson ondoyante comme une vague, c’est ce que réussit Hum Hum, de retour avec un nouvel album, Le Prince de Cendres le 13 septembre 2024 chez Dragon Accel et Modulor.

Fondus enchaînés. La vie défile, ondule, serpente. John Canning Yates crée un paysage sentimental en esquissant le portrait aimant d’un couple qui s’est aimé et qui était passionné de photographie.

Allitérations et jeux de mots. Louis Arlette fait sa starlette à Rome après avoir chanté Ronsard et croque Odile avec malice.

Il y a un mois, nous découvrions une fenêtre ouverte vers l’ailleurs avec Saha de Liv Oddman et en un titre nous étions subjugués par ce jeune lyonnais qui excelle dans la montée en puissance indubitable, la mise sous tension d’une violente beauté.

Emily Loizeau reprendra la route (de Vénus) à la rentrée avec un nouvel album enregistré par John Parish à l’automne 2024.

Attention petit bout de femme, grande artiste. Avec La maladresse Leïla Huissoud se met à nue et nous fout les poils.

Matt Low a sorti chez Bleu Nuit un grand disque en français. Une vie cool est à ranger à coté du Nom de Domaine de Signal Faible ou de The Lake de Morgane Imbeaud.

Louis Durdek nous promène sur son chemin de traverse. « On t’accompagnera si tu trouves ta route » écrivait Eugène Guillevic, avec ce titre, on suit Louis Durdek jusqu’au bivouac et davantage.

Ambiance Argile de L’Étrangleuse sera t-il le remède à la morosité ambiante ? Les mantras de leur nouveau disque nous font sortir des ornières en explosant les œillères musicales.

Mimi O’Bonsawin est une autrice-compositrice-interprète métisse originaire du Grand Sudbury en Ontario. Elle est née d’une mère franco-ontarienne et d’un père abénaquis, un des peuples autochtones du Canada. Elle vient de sortir un album live avant quelques dates en France.

Vivre à l’envers, refaire le match, c’est peut être ce que se disent certains footballeurs en quête d’un Graal jamais atteint. Neptune Football Club nous manquait, il nous offre en exclusivité son tour de manège enchanté avec Living Backwards.

Dans le monde du patinage, un adage revient souvent, « quand la vie est dure, enfile tes lacets et patine. » Comment remonter sur la glace d’un monde artistique concurrentiel pour Morgane Imbeaud quand on a connu un burn out ? En s’affranchissant des règles, en se débarrassant des diktats, en étant soi même.

C’est le printemps, les fleurs sont prêtes à être butinées et Daisy Lambert sort un premier titre, La Femme Invisible avec la wonder Barbara Carlotti extrait d’un futur disque en plusieurs chapitres dont le premier, Attractions sort le 24 mai.

Majora s’offre une virée à Cotton City animée par Josh Shaffner qui avait déjà mis en images Lovers/Future.

AKIRA & LE SABBAT avec VHS met encore une bûche dans le feu pour une danse de Saint-Guy amoureuse d’un soir.

Ne pas perdre une miette d’Hannah Miette avec son premier album de 31 minutes 32 secondes, c’est entreprendre un voyage immobile dans de grands espaces, des paysages sonores sereins sous le soleil exactement.

Si vous aimez les histoires d’amour qui finissent toujours mal et les voix profondes à la Cohen ou Cave, ne passez pas à coté des Lovesongs de Loverman.

Avec Pardon, premier inédit de la réédition à venir de Deuil(s), Martin Luminet fait danser la culpabilité dans cette époque de fou.

On avait déjà beaucoup aimé le premier extrait du nouvel album de King Hannah, Big Swimmer qui donne son titre à celui-ci avec Sharon Van Etten. Voici un deuxième titre, Davey Says qui fleure bon les 90′.

Les anglais d’English Teacher débarquent et ce n’est pas pour être contractuels dans l’Éducation Nationale. Avec The Best Tears of Your Life, les quatre de Leeds font leur space odyssey avec un monolithe étrange et des guitares stridulantes.