Vidéo : Guilhem Valayé avec Fred Métayer – Reviens toi

C’est pas les pierres qui remontent, c’est la terre qui s’en va, qui se jette dans la mer, qui s’effondre dans ses bras. Bien sûr, on aime beaucoup Guilhem Valayé, son humanité, ses pieds ancrés au sol, sa voix vibrante et profonde. Son EP, Aubrac nous avait bouleversifié et l’on était à l’affût de la suite de la pérégrination. Reviens toi ne déçoit pas. Ce titre avec Fred Métayer et les envolées de cuivres de Jipé Dalpé décrit les affres de notre société en souffrance et en solitude dans une grandiose pudeur.

Mes Chiens Ne Dorment Pas de Guilhem Valayé sort le 23 janvier 2026 chez Bleu Pinces Productions / Kuroneko.

Guilhem Valayé avec Fred Métayer – Reviens-toi

Reviens me voir demain,
Je te dirai comment
Se plantent les arbres
Et les hommes dedans.

Reviens voir de tes mains
Les chaînes et les charmes
Empiéter sur les êtres
Comme l’hiver sur nos patiences.

Reviens tôt le matin,
Avant que la nuit ne cède
Sa place au soleil
Et au bordel de nos bagnoles.

Reviens rater ton train
Et faire semblant de te perdre,
Pour voir enfin courir les chiens
Après la joie d’être sans laisse.

Car c’est pas les pierres qui remontent,
C’est la terre qui s’en va,
Qui se jette dans la mer,
Qui s’effondre dans ses bras.

C’est pas les pierres qui remontent,
C’est la terre qui s’en va,
Qui se jette dans la mer,
Qui s’effondre dans ses bras.

Reviens-toi de hier,
Reviens-toi sans bagages,
Loin de la tension des artères
Et des vandales de paysages.

Reviens-toi ventre à l’air
Ou même à dos d’oies sauvages,
Pour voir l’automne et sa crinière
Prendre les feuilles pour des ampoules.

Reviens-moi, même en miettes,
Froissé, déplumé du langage.
On se retaillera des ailes
Dans le beau boucan des bocages.

Reviens poser ton cul
Loin de ton téléphone,
Pour prendre à nouveau des nouvelles
À même les yeux de ceux qui t’aiment.

Car c’est pas les pierres qui remontent,
C’est la terre qui s’en va,
Qui se jette dans la mer,
Qui s’effondre dans ses bras.

C’est pas les pierres qui remontent,
C’est la terre qui s’en va,
Qui se jette dans la mer, (x2)

Qui s’effondre dans ses bras.