10 plans et 3’10 suffisent à Mirel Wagner pour faire frissonner. Elle est née en Éthiopie, vit en Finlande, le noir et blanc s’impose donc mais c’est la simplicité de cette vénus aux 8 notes qui vous cueille.
Mirel Wagner
Richard Wagner était adepte d’orchestres pléthoriques, Mirel descend des Azmaris, bardes solitaires même si elle a troqué le krar pour la guitare acoustique. On pourrait la trouver fragile mais son regard de geai vous transperce autant que son chant lancinant et son picking dépouillé. Elle raconte des histoires, on ignore si elles sont autobiographiques, mais elles sont assurément cathartiques. On retrouve l’âpreté des premiers Cohen, la gravité d’une Billie Holiday, l’eau boueuse du delta du Mississippi transformé en Styx. Un voyage donc que ce premier extrait, No death issu de son premier album tout simplement nommé Mirel Wagner paru cela ne s’invente pas chez Bone Voyage Recordings.