Klink Clock + Tremston + The Airplane @ La Scène Bastille

Klink Clock
On peut encore compter sur l'audace de certaines salles et quelques associations pour nous faire découvrir des artistes émergents. C'est le cas ce soir de La Scène Bastille et Feed Back Prod qui s'associent pour nous offrir un plateau en trois parties.

Klink Clock

Klink Clock ouvre la soirée. Le duo n’en est pas a son coup d’essai puisqu’ils ont notamment partagé l’affiche de Narrow Terrence, Black Minou ou Moriarty. Garage, punk, grunge… Klink Clock prouve qu’on peut faire autant de bruit a deux qu’a 12. La guitare saturée d’Aurélien donne la réplique à la voix claire et néanmoins puissante de Jennie qui ne fait pas l’économie de cris derrière sa batterie minimaliste.

https://www.youtube.com/watch?v=F3tUdcEamTU

Un duo masculin féminin, l’analogie avec Kills ou au White Stripes n’est pas loin, même si elle est facile et réductrice puisque leur rock nerveux et saturé n’est que vaguement proche des deux duos. Même si en studio, on entend un blues un peu vicié sortir des guitares. Klink Clock électrisera la salle de la scène bastille, prête à accueillir son premier album qui sortira cette année en vinyle.

Tremston

Ce qui frappe en premier lieux chez Tremston, c’est la multiplicité des esthétiques qu’ils abordent en un seul set. Si le trio démarre sur un prog rock, le show se teinte de metal, de grunge et de rock plus académique, sans jamais laisser le simplisme prendre le dessus. Énergie atmosphérique des instrumentations, batterie protéiforme, c’est lorsque ils laissent libre court aux mélodies qu’ils sont les meilleurs. Tremston n’est pas sans rappeler quelques heures de Tool.

https://www.youtube.com/watch?v=pwx0pF928JA

The Airplane

The Airplane clôt la soirée. Fusion de rock psyché, funk, jazz aux accents trip hop, le groupe étire ses morceaux a l’infini pour laisser s’exprimer un déferlement de guitare. On reconnait ça et là des touches de Radiohead ou de Portishead. Joie et bonhommie sur scène, les ondes positives s’échappent de leurs mélodies qui auraient gagné en énergie avec plus de concision. Mention spéciale pour leur reprise presque Dun de Seven Nation Army qui finira toutes guitares dehors.

Rock multiforme ce soir a la scène bastille. Une soirée sous le signe de la découverte de qualité.

Discophage et habituée des salles parisiennes, Queen Mafalda donne son avis, surtout si on ne le lui demande pas.
5 réponses sur « Klink Clock + Tremston + The Airplane @ La Scène Bastille »

Merci Eva (Soul Kitchen) pour ta venue et ta chronique!! TREMSTON

TREMSTON …..tres tres bonne musik,du rhyme,de la recherche,de la passion.tout made « TREMSTON » des paroles aux partitions !!!
encore bravo.il ne manque plus que : trouver la bon wagon pour ce faire connaitre plus,
peut etre faire «  »une chanson commerciale » »moins typée moins hard,moins tremston un truc du genre qui passe bien en boite!? a mediter

rock68 > merci pour ton commentaire!! en ce qui concerne « le wagon » comme tu dis, je serai content si nous ne passons jamais en boite de nuit!! mais peut-être un jour composerons nous un morceau qui réunira du monde tout en conservant notre son et notre étique!! Tremston

Les commentaires sont fermés.

Cela pourrait vous intéresser

Jc

Une cure d’anxiété !

Non, mais t’a déjà vu ça ? Johnnie Carwash chante et puis crac, un bourre pif en balançant leur anxiety en pleine paix !
20230624-img 6066

Pills ‘n’ Thrills avec Dirty Cloud

On pourrait les croire échappés du Kids de Larry Clark tendance Folk Implosion ou encore de Wayne’s World, le power trio Dirty Cloud vient de Rouen et n’atteint pas le demi siècle à eux trois. Il dégaine un premier titre, Psychotrope que l’on gobe avec gourmandise.
Smll

A la fin de l’envoi, je touche !

La passe de trois pour Send Me Love Letters avec « trois chansons qui se suivent et se répondent pour une réflexion complexe sur l’amour de soi. Une quête émotionnelle douloureuse, tumultueuse mais résiliente. »
Bigthief

De l’amour

Après l’immense Vampire Empire qui plaçait Big Thief au sommet du songwriting contemporain, Adrianne Lenker tutoie Dylan ou Neil Young avec Born For Loving You.

Plus dans Concerts (live reports)

63fe34c0bbf1d Thylacine-photostudio-crditsccilechabert

Le Tigre de Tasmanie en liberté dans la grande salle

Pour la dernière soirée indoor du 13ème festival Days Off, Thylacine investit la grande salle Pierre Boulez de la Philharmonie de Paris aux côtés de l’Orchestre national d’Île-de-France, dirigé par Uèle Lamore.
A1rg9-kzvul- Sl1500

Inna de Yard of de Wild Cabaret

Good vibrations du collectif Inna De Yard pour la première, hier soir, de leurs deux dates au Cabaret Sauvage, dans le cadre du 20ème Festival d’été. Amateurs de Reggae Roots : à consommer sans modération !
Festival Quand les fanfares...

Retour sur festival (Quand les fanfares… 2023)

Les hispanophones connaissent déjà la signification du terme « mudanza », les autres l’auront comprise en découvrant la fanfare salonnaise du même nom : Mudanza, la fanfare qui déménage ! à l’occasion, par exemple, de la 10e édition du festival de fanfare, qu’elle organise à Salon-de-Provence et qui s’est déroulé le 10 juin 2023. Date […]
Jan Verstraeten @ Yeah 2023

Un samedi au Yeah !

Deuxième jour au Yeah! Festival avec toujours plus de syncrétisme musical, du post punk au kraut garage en passant par de l’électro avec bambous et un crooner de camping déguisé en lapin crétin.