Jeudi soir, on était au Point Éphémère pour voir METZ. Ambiance tamisée, avec la bonne odeur de dragée des machines à fumée et le vin blanc détersif qui fait bien reluire la plomberie. METZ @ le Point Éphémère, Paris, 05/03/2015
The Bodies
En amuse-gueule on a eu The Bodies, très bon groupe anglais qui, en substance, délivrait un rock bien sonore qui pourrait ressembler à du Libertines les tripes à l’air, ou du Franz Ferdinand alcolo. Un chanteur à col roulé désabusé avec des attitudes à la Ian Curtis, l’air de pas trop se rendre compte du tumulte alentour, hormis pendant les refrains où le gars, sans pour autant se dilater l’iris, ouvrait les vannes comme il se doit, porté par un batteur à la frappe SM et un son de guitare tout en crissements. Et les voilà qui se permettent même une reprise de I’m your man de Cohen avec force et fracas, lui donnant subitement par la voie d’un premier degré étrangement bienvenu une dimension rock, une puissance évocatrice qui sonnait plutôt très bien faut dire. Une bonne surprise en gros, un peu court, on en aurait voulu plus. À suivre.
METZ
Puis est venu METZ, on savait qu’on allait se faire tataner les oreilles mais les mecs se sont carrément essuyé les pieds dessus. METZ ça fait un peu partie de ses groupes où en sortant on dit la phrase : « je comprends qu’il y a des gens qui aiment, non, vraiment mais… ». Votre serviteur étant hermétique à ce genre de chant bien hardcore qui donne envie d’aller taper sur l’épaule du chanteur et de lui demander si tout va bien, on ne va pas se mentir, la sauce a eu un peu de mal à prendre. Ce qu’on peut dire c’est que les Canadiens n’étaient pas venu taquiner le goujon, ils étaient plutôt venus lui éclater sa face à coup de téflon. Et de ce côté-là rien à dire, un bassiste épileptique, un chanteur en transe et un batteur apparemment en liberté conditionnelle, l’implication était totale et le punk/grunge/noise de ce groupe envoyait du saucisson à l’ail. Même sans être fan, on ne peut que se sentir subjugué par cette énergie là et cette sensation que rien n’est facile, que si tout est bruit et sacrifice humain quelque chose d’un peu perdu et révolu émane de ce genre là, et vient baffer un 21éme siècle plus très habitué à ce genre de bousculade sonore. Une gifle bien cinglante donc, venue du Canada. Punk’s not dead ?
L’édition 2015 du festival Le Rock Dans Tous Ses États se déroulera les 26 et 27 juin prochains à l’Hippodrome d’Évreux. Et comme on peut y voir le John Spencer Blues Explosion et l’ami H-Burns, on vous recommande chaudement d’y aller.
La programmation de La Route du Rock, Collection Été #24 est maintenant complète et c’est une bonne cuvée que cette édition 2014. Vous pourrez donc retrouver du 13 au 16 août prochain :
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8, 9 et 10 novembre 1990. Paris. Les La’s, les Boo Radleys, Dr Phibes et les House Of Wax Equations débarquent à Paris le temps d’un week-end pour initier les Français aux plaisirs plus ou moins méconnus (mais surtout exquis) de Liverpool. Les frères Head, ex Pale Fountains sont évidemment de la partie. On connaissait…
Liam Gallagher a donné hier soir au Zénith de Paris le dernier concert d’une tournée européenne qui a affiché complet tous les soirs. Et il a fait plus que le travail.
L’ex-Woods est venu jouer son répertoire à La Lune des Pirates, salle qui avait accueilli et vu triompher les flamboyants Woods en 2017. Jeu, set et match pour…
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Damien Saez venait hier au soir présenter à Lyon, Ni Dieu ni Maître, l’album qui clôture Le Manifeste, fresque sociale de quatre années de 2016 à 2019 présentée dans une « oeuvre numérique » sur son site internet « Culture contre culture ». 39 chansons, politiques et poétiques dans lesquelles se lit la France des attentats aux gilets jaunes,…