SK* a demandé à une centaine (et plus) d’artistes appréciés par les membres de l’équipe de répondre à cinq questions très simples avec leurs morceaux du moment, nouveaux ou anciens. Voilà le tour d’Al-Qasar qui aurait du ambiancer le MaMA festival avec son rock psyché venu d’ailleurs. Alors on se contentera pour l’instant de leur playlist, perambulation musicale qui décentre notre monde et lui ouvre des horizons d’une infinie humanité.
Al-Qasar en cinq questions
Votre souvenir de concert ?
Un des tout premiers concerts d’Al-Qasar, en juin 2018. Nous sommes sur une scène extérieur au cœur du Caire islamique, devant plus de 6 000 personnes. Les gens reprennent les refrains en cœur sur les titres. Je me dis “Ok, peut-être qu’on touche quelque chose du doigt avec ce projet. Continuons.”
Votre rencontre en tournée ?
Omar Souleyman au festival FMM Sines (Portugal). Il nous a invité dans sa tente, c’était comme si on rendait visite à un bédouin dans le désert.
Al – Qasar – Selma (سلمى)
Votre anecdote dans le van ?
Celle là elle date d’un autre projet, Blaak Heat (dont certains membres gravitent autour de la galaxie Al-Qasar). Nous avions joué en Lettonie le soir précédent et jouions à Varsovie le soir même. On arrive à ce qu’on pense être la frontière polonaise, où on est accueilli par des soldats avec AK47. C’était en fait la frontière biélorusse, le GPS avait estimé que c’était un petit raccourci sympa. Les mecs étaient pas hyper motivé pour croire à notre histoire d’erreur GPS, on a dû discuter un moment pour pouvoir s’en tirer sans y laisser des plumes.
Votre actualité musicale en quelques mots ?
Nous avons sorti notre premier EP Miraj juste avant l’été, il a été pour l’instant très bien accueilli ! J’ai pour ma part sorti au cours de l’été un single avec la star égyptienne Dina El Wedidi, ça s’appelle Hila Hila et c’est sur toutes les plateformes.
Votre prochain rêve ?
Qu’on puisse mettre cette pandémie derrière nous et recommencer à faire des dates de tournée dans le monde entier…
Al – Qasar – Summer Release Party Recap’
En écoute avec Al-Qasar
- John Berberian & Rock East Ensemble – The Oud & The Fuzz
Turn on, tune in, drop out… Mettez ce que vous voulez dans votre narguilé. Pépite arménienne enregistrée aux US en 1968 à la rencontre du garage rock et du oud acoustique, l’album s’appelle Middle Eastern Rock. John Berberian est davantage connu pour ses albums de belly dance et de morceaux tradis. - Gaye Su Akyol – İstikrarlı Hayal Hakikattir
Chanteuse d’Istanbul qui tabasse actuellement avec un band très psyché – surf rock et un excellent guitariste (Ali Güçlü Şimşek). - Elias Rahbani – La Dance de Nadia
Grand compositeur libanais issu de la famille Rahbani (ses deux frères composaient pour Fairuz) qui a confronté les instrumentations arabes traditionnelles et les arrangements pop rock. Le double album Mosaic Of The Orient (1972 et 1974) est un pilier de cette fusion est-ouest, et Rahbani a ensuite beaucoup composé pour la TV et les pubs libanaises. Tout le monde connaît son tube Dance Of Maria, samplé par Black Eyed Peas, repris par Khruangbin et Al-Qasar parmi d’autres… - Baba Zula – Asiklarin Sozu Kalir (feat. Brenna Mac Crimmon)
Groupe mythique d’Istanbul qui tabasse depuis les 90s sur une recette saz électrique et dub psyché. - DAM – Emta Njawzak Yamma
Groupe de hip hop palestinien vénère, politiquement ultra engagé. - Saria El Sawas – Bas Ismaa Meny
De la bonne zik col bleu / prolo syrienne, pour faire la grosse teuf. - The Afrosound of Colombia – En la espesura del bosque
Supergroup colombien qui a surfé sur la vague cumbia psyché péruvienne des 70s (voir ci-dessous). - Ranil y su Conjunto Tropical – Vuelo a Saturno
Chicha psychédélique desde Iquitos (Pérou) ! - Kamuran Akkor – Kim Ne Derse Desin
Un exemple parmi d’autre d’excellente pop psyché turque 70s. Pour ceux qui ont envie d’aller voir plus loin après avoir amplement rincé Selda, Baris Manco, Ersen ou Erkin Koray. - Zia – Helelyos
Titre de Zia Atabay, qui a commencé à juxtaposer des gros beats et rythmes de funk avec des paroles en farsi, et qui est maintenant basé à Los Angeles. Je conseille fortement la compile Pomegranates (Finders Keepers) sur la pop psyché iranienne de la période pré-révolution islamique. - Hany Mehana – Dala
Joueur de Farfisa égyptien très actif à partir des années 1970, il fait parti, avec le guitariste électrique Omar Khorshid, des musiciens qui ont “occidentalisé” les arrangements des chansons des légendes égyptiennes telles que Abdel Halim Hafez. On entend parfois des Farfisa assez semblable sur des morceaux de Oum Kalthoum et d’Abdelwahab, je me demande si c’est Hanny Mehana lui-même, ou juste son influence. - Dudu Tassa & The Kuwaitis – Al Hilwa W’al Murra
Un juif irakien basé en Israël, qui confronte des morceaux tradi et des arrangements qui tendent vers le rock assez moderne. Il a fait une tournée en première partie de Radiohead.
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John Berberian & Rock East Ensemble - The Oud & The Fuzz (1969)
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Gaye Su Akyol - İstikrarlı Hayal Hakikattir (Official Video)
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La Danse De Nadia
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Aşıkların Sözü Kalır (feat. Brenna Mac Crimmon)
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DAM - EMTA NJAWZAK YAMMA - ايمتى نجوزك يما (Official Video)
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Bas Esmaa Mni Saria Al Sawas بس اسمع مني سارية السواس
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AFROSOUND ESPESURA DEL MONTE
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Vuelo a Saturno
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Kâmuran Akkor -- Kim Ne Derse Desin
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Pomegranates -[01]- Zia - Helelyos
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Dala'
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Dudu Tassa & The Kuwaitis - Al Hilwa W'al Murra (feat. Ya'aqov Nashawi)
Al Qasar - Miraj
Miraj d’Al-Qasar est disponible chez Arabian Fuzz.
Plus d’informations sur la page Facebook d’Al-Qasar.
- Ahlan Wa Sahlan
- Dance of Maria
- Jawi
- Gnawi
- Selma
- Rock Lehdood
- Raqs Al Hayat
Date | Salle | Ville | Tickets |
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12 Feb 2021 | Le 106 | Rouen | Acheter un Ticket |
13 Feb 2021 | LE TEMPS MACHINE | Joué-lès-tours | Acheter un Ticket |