L’envol de Tom Bird

« Je ne vis que depuis que je t’aime » écrivait la salonnière et épistolière Julie de Lespinasse, lyonnaise du siècle des Lumières. Et parfois il est très dur de prononcer ces mots de crainte que l’amour ne s’enfuit. Et on le sait depuis longtemps, l’amour est un oiseau rebelle et encore davantage pour Tom Bird dont le bateau ivre nous emporte. Tom Bird sortira en mai un premier album, Le portrait dont on avait déjà découvert Grand-Mère mais avec Saint Malo s’offre plutôt un autoportrait sensible et vulnérable où délicatesse et pudeur s’entremêlent.

Tom Bird – Saint Malo

Toi qui ne poses que des cœurs
Sur la vitre que tu aimes embuer
Et moi qui les efface de peur
De les sentir battre sans l’avoir demandé

Je sais les mots que j’ignore
Et que je ne dis pas d’ordinaire
Mais je connais les décors
Qui peuvent déjà nous plaire

La chaleur de Séville
Les plages de St Malo
Les gondoles à Venise
Les pieds au bord de l’eau
Et à l’aube de la nuit, t’avouer alors
Je t’a…

Toi qui ce jour de février
Ne demandes rien qu’un peu de poésie
Quand moi la tête encore en janvier
Je traîne un peu à te parler d’aujourd’hui

Je sais les mots que j’ignore
Et que je n’ose pas dire d’ordinaire
Mais si tu lisais mon corps
Tu les verrais en chair

La chaleur de Séville
Les plages de St Malo
Les gondoles à Venise
Les pieds au bord de l’eau
Et à l’aube de la nuit, t’avouer alors
Je t’a…

Tu regrettes mon vocabulaire
Je le vois, je le vois
J’aimerais tant voir le monde à ta manière
Mais je ne sais pas, je ne sais pas

Les jardins de Paris
Retour à St Malo
La beauté de nos nuits
Quand me viendront ces mots
Que j’oserai te dire sans le moindre effort
Je t’a…

La chaleur de Séville
Les plages de St Malo
Les gondoles à Venise
Les pieds au bord de l’eau
A l’aurore de ma vie, t’avouer sans gêne
Que je t’ …