Vidéo : Milena – Comme chaque hiver

« Les grands-mères ont plus d’influence qu’on ne le pense sur la personnalité de leurs petits-enfants » écrivait Robert Badinter à propos de son merveilleux livre, Idriss, consacré à la sienne. Milena évoque Nelli, sa grand-mère arménienne par petites touches impressionnistes proustiennes. D’abord bien sûr l’odeur, puissant déclencheur de réminiscence. Puis le scintillement et le tintinnabulement des bijoux, le chatoiement des couleurs des vêtements. Enfin se dessine le visage, les yeux noirs puissamment évocateurs et les mains qui racontent tant l’histoire d’une personne. Et c’est merveilleux. Parce cette chanson n’est pas un tombeau, c’est au contraire un hymne à la vie d’une personne que l’on a aimé et qui restera présente à jamais comme ce soleil qui se lève éternellement.

Milena – Comme chaque hiver

J’ai tant cherché à te ressembler
Toi qui ne fanera jamais
Ton odeur tes bijoux abîmés
J’les ai accroché, j’ose pas les porter

Tes yeux noirs dans la glace
Sont remplis de ton audace
J’ai lu ton histoire sous tes paupières
Tu me raconteras tout comme chaque hiver

J’ai tant cherché à te ressembler
Toi qui ne fanera jamais
Ton odeur tes bijoux abîmés
J’les ai accroché, j’ose pas les porter

Ta courbure montre ton chemin
Ton parcours dessiné sur tes mains
J’ai emprunté ton tailleur vert orange
Ce même tissu qui nous mélange

Tu me vois grandir sur les photos
Tu me trouves aucun défaut
Je me suis inspirée de tes mots
Pour m’enrichir, ne pas vivre dans le faux

J’ai tant cherché à te ressembler
Toi qui ne fanera jamais
Ton odeur tes bijoux abîmés
J’les ai accroché, j’ose pas les porter

J’ai tant cherché à te ressembler
Toi qui ne fanera jamais
Ton odeur tes bijoux abîmés
J’les ai accroché, j’ose pas les porter