Vidéo : Cyril Mokaiesh – Regarder passer les trains

J’aurais voulu être un artiste. Il l’est pourtant Cyril. Mais envahi de désillusions pour un métier qu’il fait de mieux en mieux mais qui le fait de moins en moins bouffer. On le sait, certains courent les cachets, d’autres multiplient les « projets ». Il en faut des « bonne chances pour la suite » pour y croire encore, ce piano martial qui conduit inexorablement vers la folie, la solitude ou la balle de match. Il en faut de l’abnégation pour demeurer dans l’arène, année après année et ne pas abandonner ses rêves d’enfants.

Cyril Mokaiesh sera en concert au MaMa festival le 16 octobre à 19h30 à La Boule Noire (Paris 18) et le samedi 14 mars 2026 au Jack Jack à Bron près de Lyon.

Cyril Mokaiesh – Regarder passer les trains

« Je fais de mieux en mieux un métier que j’aime de moins en
moins »
C’est pas de moi c’est de Vincent Lindon
En chanson c’est pareil mais en pire
Assumer son trajet
Sans trouver son chemin
J’voyais pas ça gamin
J’voulais me glisser tout doux
Pile sous le projecteur
Entendre waouh
« Qu’il est beau le chanteur »
Qui déclame tout haut
Ce qu’on réclame tout bas

Je fais de mieux en mieux un métier
Qui me fait bouffer de moins en moins
Quel chien !
Je fais des efforts hein
Je trouve plein de qualités
A ceux qui ont la main
Plein
Je me lève le matin
Je me brosse les dents
Je fais mon lit comme si de rien
3 cafés, 3 clopes et hop
Je regarde passer les trains

L’essentiel est de ne pas devenir con
« Persistance jeunes gens » disait Coppola ce weekend à
Cannes dans un discours qui m’a saisi des Converses à la
casquette

Merci Francis , je vais me coucher moins bête

Je fais de mieux en mieux un métier
Mais sans appel entrant
Calme est l’emploi du temps
De troquets en troquets
J’ai quelques cartes de membre
De quoi se réduire en cendres
Les écrans dégueulent
Les désastres qu’ils veulent
Moi j’ai mes écouteurs
Je trinque aux algorithmes
A leur puits sans fond
À boire, à manger, à jeter
A boire, à manger, à jeter
AVC
Le public sait-il qu’on en meure ?

L’essentiel est de ne pas perdre l’essentiel
« Indifférence » disait Wajdi Mouawad comme
concentration sur nos rêves de petites filles et de petits
garçons que nous sommes restés,
bien que tout paraisse légèrement plus compliqué

Je fais de mieux en mieux un métier
Mais en suis-je bien sûr ?
Le doute est mon moteur
Il me rend la vie dure
À dicter mes chagrins, mes colères, mes amours
Un beau jour je le sais il me mettra à plat
Fatigué des étoiles, celles qu’on n’attrape pas
J’irai leur rendre visite

Cette fois pour de bon
Elles sauront tout le bien
que j’ai tenté de faire
Chanteront mes refrains
Géreront mes affaires
Ensemble on ne fera qu’un
Je ferai toujours mon lit !
Je me brosserai les dents
Comme si de rien
3 cafés, 3 clopes et hop
Je regarderai passer les trains

« L’essentiel est de croire en soi surtout dans les moments
difficiles » a dit Corentin Moutet hier après avoir gagné un
gros match sur le Simone Mathieu en feu !
Bravo Corentin
Bonne chance pour la suite
Bonne chance pour la suite
Bonne chance pour la suite…