Nutcase à La Scène Bastille

Nutcase
Nutcase a charmé, ensorcelé, enflammé la salle de la Scène Bastille ce soir.

Nutcase

Vas y gros malin, définis le cas Nutcase si tu l’oses. Fête satanique, réunion freak, messe noire, exorcisme populaire… Le bal est emmené par Loki Lonestar, chaman en robe blanche, également vocaliste du groupe de hardtech Micropoint, qui commence le set dans la salle. Et on ne sait pas bien alors d’où sort cette voix. Cette voix un peu étrange, tantôt douce et frêle de jeune fille en fleur, tantôt presque grunt, lorsqu’il ne se meut pas en crooner vicié ou en elfe maléfique. Il y a définitivement quelque chose de Mike Patton dans l’esprit et la polyvalence de ses timbres. C’est un bal furieux qui est joué par le public électrisé, largement conquis par Nutcase. Le show se fait sur scène comme dans la salle. Tout à la fois concert et performance. Loki devient l’espace d’un instant Mona Outrancia, candidate à l’élection présidentielle. Au programme : sexe à la télé et émasculation… Votez Mona Outrancia.

Nutcase – The End of Something

Le batteur et le bassiste sont au coude à coude pour créer une rythmique dense, efficace et puissante. Le guitariste est un large atout mélodie qui se déploie dans des solos rock, saturés ou au groove blues. Loki est accompagné d’Audrey et Suzi à la voix. Suzi la claviériste, c’est une petite bonne femme perchée sur des talons, bien sous tout rapport. Et lorsqu’elle empoigne son micro pour nous sortir un grunt bien guttural de derrière les fagots on se demande comment un son pareil peut sortir d’un si petit corps. Audrey, aux machines, offre un chant plus rock et s’arme d’une clarinette pour The End of Something, morceau à la Mr Bungle s’il en est. Parce que c’est de ça dont il s’agit avec Nutcase. Véritable fusion métal, rock, psyché, ska la formule toute en colère et en force ne laisse pas de répit au spectateur qui sera forcé de gesticuler. Ou d’entrer dans la transe.

Un concert Nutcase, le bal de la démence, c’est une expérience totale.

Date : 24 mars 2012

Discophage et habituée des salles parisiennes, Queen Mafalda donne son avis, surtout si on ne le lui demande pas.

Cela pourrait vous intéresser

Batz-smokyquartz

[EXCLU] Vidéo : Batz – Smoky Quartz

Un cœur qui Batz. On le sait depuis longtemps, c’est la mer qui prend l’Homme. Avec Batz, c’est Ok pour un périple salé et rythmé aux confins du Finistère sur les images de Samuel Beis.

Plus dans Concerts (live reports)

63fe34c0bbf1d Thylacine-photostudio-crditsccilechabert

Le Tigre de Tasmanie en liberté dans la grande salle

Pour la dernière soirée indoor du 13ème festival Days Off, Thylacine investit la grande salle Pierre Boulez de la Philharmonie de Paris aux côtés de l’Orchestre national d’Île-de-France, dirigé par Uèle Lamore.
A1rg9-kzvul- Sl1500

Inna de Yard of de Wild Cabaret

Good vibrations du collectif Inna De Yard pour la première, hier soir, de leurs deux dates au Cabaret Sauvage, dans le cadre du 20ème Festival d’été. Amateurs de Reggae Roots : à consommer sans modération !
Festival Quand les fanfares...

Retour sur festival (Quand les fanfares… 2023)

Les hispanophones connaissent déjà la signification du terme « mudanza », les autres l’auront comprise en découvrant la fanfare salonnaise du même nom : Mudanza, la fanfare qui déménage ! à l’occasion, par exemple, de la 10e édition du festival de fanfare, qu’elle organise à Salon-de-Provence et qui s’est déroulé le 10 juin 2023. Date […]
Jan Verstraeten @ Yeah 2023

Un samedi au Yeah !

Deuxième jour au Yeah! Festival avec toujours plus de syncrétisme musical, du post punk au kraut garage en passant par de l’électro avec bambous et un crooner de camping déguisé en lapin crétin.