Il ne resterait plus qu’à attendre. Pour le meilleur. Un côté seventies et sérénade désaturée, col roulé et petit feu de cheminée, et puis la peau de bête, synthétique, inspiration allemande, berlinoise même. Une naïade allongée, deux au mieux, pas plus, inutile d’exagérer, et juste pour le style, et un mâle posé là, un peu penseur, un peu Rodin, torse glabre ou moumouté.
Immédiatement, il pourrait y avoir ça… Du kitsch et du coloré. Mais de derrière alors, sans l’être vraiment. Sans le montrer. Quelque chose étrangement suranné, de loin ou par instinct. Ça jouerait du rétro, ça ferait dans l’arty. À donner des envies.
Mais ça serait moins chatouilleux, plus raffiné, moins peau de bête, plus satiné. Un duo Moodoïd et Juliette Armanet. Un peu psyché, un peu léger, pastille à la menthe ou éthéré…
Des envies donc, c’est certain. Des envies, peut-être. À se refaire la nuit et à attendre le jour, pastel, paré de bleus pâles, de roses et de violets. À observer Paris, d’une chambre chiche que l’on voudrait coquette. Et coquette, d’ailleurs elle le serait, et forcément, car ce serait la tienne. Et qu’il y aurait tout, rien et juste nous. Paris au-dessous, déjà le matin. Comme un début…
Moodoïd & Juliette Armanet – Idéal (PrimaDonna Session)