The Eyes In The Heat – ProgramMe

The Eyes In The Heat - ProgramMe (chronique) The Eyes In The Heat c'est Oliver Ho, fondateur du label de techno Meta (1997) et adepte de la minimale (voir son projet Raudive), accompagné de Zizi Kanaan, au chant, et Jerome Tcherneyan à la batterie. Son nouveau projet est teinté plutôt rock à tendance new-wave voire post-punk mais toujours électro et minimale. Ce mélange des genres fonctionne-t-il?

The Eyes In The Heat

Premier album de la formation, le tout commence par une intro atmosphérique et minimaliste qui mêle anglais et français dans un texte plus parlé que chanté. Puis le single du groupe, Amateur, fait son entrée avec des chuchotements qui vont laisser place à une alternance des voix, masculine/féminine, et à un rythme progressant, s’étoffant sans cesse au fil du titre. Un morceau assez froid grâce auquel on comprend, dès lors, l’utilité d’une voix féminine : rajouter un grain de sensualité, sensibilité dans un son assez froid, monochrome.

Avec The Upper Limits, l’harmonica fait son apparition et s’ajoute aux instruments bien réels qui parsèment l’opus. S’en suit Thinks In Loop qui apporte la touche dansante de l’album malgré un côté assez froid, typique de la new-wave, avec la réverb’ de la guitare électrique et la tonalité vocale de Zizi Kanaan. Puis Signal, qui porte bien son nom, nous entraîne dans une sorte de synth-pop, néanmoins assaillit, par une avalanche de sons, que l’on pourrait associer à ceux du quotidien, une fois que l’on a dépassé l’intro et sa saturation presque agaçante.

Pendant que Water laisse place au dancefloor avec un gros son de basse, une boîte à rythme et des claps qui font toujours leurs effets, Next stop crée la surprise puisque sur ce court morceau ce sont les percussions, peut-être due aux origines libanaises de la chanteuse, qui dirigent. Sur Stare, les chants se font mélancoliques alors que sur Blood, la voix se fait douce et sensuelle en nous dévoilant un versant totalement minimaliste. Enfin le synthé à tendance orgue de Taken nous rappelle les anglaises d’Electrelane, sa structure en fait un morceau intéressant et complet. A la fois répétitif et dansant, la progression est enjouée jusqu’à la saturation finale. On terminera l’album avec un titre à nouveau minimaliste, Lost, qui ralliera une fois de plus la guitare à l’électronique.

The Eyes In The Heat – Amateur

The Eyes In The Heat nous offre donc un album varié qui fait danser, ponctué de diverses influences dans lequel les paroles deviennent des textes chantés ou récités. En résumé, on a envie d’y retourner et d’en déterrer les mystères !

The Eyes In The Heat – ProgramMe
7/10

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