Alpaca Sports au rayon Interview

Alpaca Sports
Le premier disque des très délicats suédois Alpaca Sports est enfin sorti. C'est l'ébullition chez les fans de la C86 ou de Belle and Sebastian. A juste titre vu le talent du monsieur pour écrire de la pop song innocente et délicate.

Andreas Jonsson

Tu es de nationalité suédoise. Tu n’aurais pas voulu être anglais ?

Andreas Jonsson : Haha… Peut être la première fois que j’ai visité Londres. Mais je me vis très bien le fait d’être suédois.

Discographie

Quand as-tu entendu les Smiths pour la première fois ? Tu t’en rappelles ?

Andreas Jonsson : Oui, c’est un souvenir très important pour moi. Une fille qui me plaisait m’avait donné une compilation qu’elle avait fait sur une cassette.
Les trois premiers titres étaient vraiment mauvais. Puis l’introduction de la quatrième chanson est arrivée. This Charming Man. Je n’avais jamais entendu quelque chose comme ça auparavant. Mon cœur a commencé à battre plus vite. Je suis un « Smiths-addict » depuis cet instant précis.

Tu peux nous expliquer le titre et la chanson « Just like Johnny Marr » ?

Andreas Jonsson : Je suppose que c’est une chanson sur la peur. La peur de perdre celui que tu aimes. La peur de se retrouver seul avec un cœur brisé. Mais c’est aussi une chanson qui parle des tentatives pour sauver cet amour… Peu importe ce qu’il faut. Peu importe si tu dois la rejoindre dans le Sud ou apprendre à jouer de la guitare comme Johnny Marr.

A quel moment de la journée écris-tu tes chansons ?

Andreas Jonsson : Je suis toujours plus créatif le matin. J’aime me lever très tôt. Vers 6 heures du matin. De cette façon, j’ai l’impression de gagner quelques heures sur le reste de ma vie.
Le temps qui passe me stresse beaucoup. Surtout la nuit.

Alpaca Sports – Telephone

Qui est la fille qui forme le groupe avec toi ?

Andreas Jonsson : La fille avec la belle voix est Amanda Åkerman. Nous nous connaissions un peu par des amis communs avant le début d’Alpaca Sports. J’ai toujours su qu’elle avait une voix très douce. Quand j’ai découvert plus tard qu’elle chantait, je lui ai demandé si elle voulait bien enregistrer quelques voix sur une démo. Heureusement, elle a dit oui ! Amanda est incroyable.

Comment te sens-tu, quelques jours après la sortie de ton premier disque ?

Andreas Jonsson : Très bien! Nous sommes très heureux: les gens semblent aimer le disque. Nous sommes très reconnaissants pour tous les mots aimables. Nous sommes très fiers de l’album et nous venons de rentrer d’une mini-tournée » plaisir » à Milan et à Rome où nous avons célébré la sortie du disque.

Comment a-été enregistré le disque ? Qui est le producteur ?

Andreas Jonsson : L’enregistrement de l’album a été très long. Mais le plaisir a toujours été présent! On l’a enregistré avec le producteur Kalle Von Hall à son studio de Göteborg. J’ai passé tellement de temps avec Kalle que nous avions l’impression d’être un vieux couple marié. Nous avons nos propres routines, nos private jokes et notre propre langage.

Le studio était rempli de tonnes de grands instruments, d’amplis, de claviers, de microphones et d’une ribambelle d’haut-parleurs… Nous avons passé beaucoup de temps à essayer pas mal de matériel pour savoir lequel serait le mieux pour le disque. L’enregistrement a été très intéressant et très amusant. Nous n’avions aucun interdit et nous avons tout essayé.

TOP 10

  1. Le pire disque de 2014 ? Le meilleur ?

    Pour le pire je ne sais pas… Je vais juste éviter de l’écouter. Pour le meilleur Slow Summits des Pastels. Je l’écoute beaucoup.

  2. La meilleure salle de concert ?

    Au cours de notre tournée au Japon, nous avons joué au KD Japon de Nagoya accompagné du groupe japonais Old Lacy Bed. Et avec les Flannel. Il y avait quelque chose de très spécial et d’unique dans cet endroit. C’est confortable et petit. A l’intérieur tout était en bois et il y avait un balcon charmant. Cela m’a rappelé un vieux chalet dans les Alpes. Sur le toit, il y avait une voie de chemin de fer et toute la salle bougeait quand un train passait.

  3. Ton disque honteux ?

    Le premier disque que j’ai acheté : Northern Wonderland du techno band Melodie MC. Pas le disque dont je suis le plus fier.

  4. Marr ou Morrissey ?

    Marr.

  5. Le refrain ultime ?

    Oh, c’est une question difficile.
    J’ai appris que les refrains les plus évidents n’étaient pas mes préférés. J’aime être séduit de manière délicate.
    Il y a quelques semaines, j’ai entendu le nouveau single « I Want You Back » de l’un de mes groupes japonais préférés, les Homecomings. Ce refrain a beaucoup d’ingrédients que j’aime.

  6. Si tu devais créer un festival… Quel nom et quels groupes ?

    Il s’appellerait “Alpacalypse now” et il y aurait plein de fans d’Alpaca Sports sur scène. Avec plein de coupes de cheveux différentes. Peut être que les Hit Parade viendraient jouer.

  7. Le producteur de tes rêves ?

    Kalle von Hall.

  8. La meilleure bande originale de film ?

    La bande originale du film ‘Melody’ est une de mes préférées. Un film anglais des années 70.
    Le titre de notre premier disque (Sealed with a kiss) est une référence directe à ce film.

  9. Liverpool ou Manchester ?

    Manchester.

  10. Oasis ou Blur

    Blur.

Pouet? Tsoin. Évidemment.

Cela pourrait vous intéresser

The School - Wasting Away And Wondering

Another Sunny Night a besoin d’Espace (B)

Pour sa vingtième soirée, Another Sunny Night ne manque pas de toupet en invitant deux groupes signés sur l’excellent label Elefant Records à l’Espace B. Nous ne prendrons pas la défense de ce collectif parisien qui clame haut et fort son amour de la pop (bien faite)
Alpaca Sports

Alpaca Sports

Découverts grâce à l’entremise d’une des tenancières de Another Sunny Night, maison de bon goût qui refourgue une kyrielle de singles pop à l’International (Paris), les Alpaca Sports sont des gens étonnants. Ou plutôt Andreas Jonsson.

Plus dans Interviews

Cmathieuteissier1

Rêve éveillé avec Lescop

Lescop sort du bois avec un nouvel album, Rêve parti qui fera danser Les garçons et vous retirera la raison avec la femme papillon. Entretien avant son concert à La Rayonne à Villeurbanne le samedi 9 mars.
Julienshelter-matthieudortomb4

5 questions à Julien Shelter

Avec Island, Julien Shelter nous propose un album cocon, un disque refuge pour se ressourcer avec des titres délicats évoquant l’amour, la nature ou l’enfance.
Chroniquenicolas-commentchicmediaschristophe-3

Fortunate semper magis tempus

Nicolas Comment vient de signer Chronique du temps qui passe, un superbe livre qui mêle des textes intimes et des photos d’artistes au gré des rencontres incroyables qu’il a pu faire. Il était récemment à Lyon pour une rencontre dédicace et une présentation de son travail à la galerie Poltred, l’occasion pour SK* d’évoquer avec […]

5 questions à … AbEL K1

Après avoir écrit pour d’autres et principalement pour Blondino dont il est l’indissociable compagnon de ses échappées, AbEL K1 sortira en mai son premier album. Un album porté par sa poésie toujours si personnelle et tendue, un lyrisme rock et direct, et une voix singulière. Prélude (à la folie) en est le premier aperçu, ainsi […]