Marvin Jouno fait son cinéma à Lyon

Avec ce titre cinématographique, les chansons s’égrènent comme autant de séquences d’un film qui rappelle que Marvin Jouno a travaillé pour le cinéma. Il a donc logiquement eu l’idée d’un moyen métrage musical pour illustrer les 11 titres d’Intérieur Nuit en 48 minutes. Et c’est un vrai voyage dans son univers sur trois continents, hypnotisé par une voix chaude et affriolante sur des arrangements résolument modernes.

Marvin Jouno – Quitte à me quitter (Int. nuit – Seq. 5)

On pense au dernier Biolay (même s’il reprend Le grand sommeil de Daho) pour la maîtrise du concept mais qui ne tourne pas à vide. Au contraire l’émotion est bien présente, quelquefois rugueuse, tranchante comme un Kasumi. Avec parfois une inspiration qui intrigue comme sur Les chers leaders et son histoire extra-ordinaire que l’on ne croirait pas crédible dans un James Bond. Bien sûr l’ensemble est mélancolique mais sans utiliser les ficelles anglo-saxonnes. « T’as jamais eu le rêve américain » lâche t-il dans Exode 81. On écrase une larme blanche sur la plage Bonaparte du côté de son Saint-Brieuc natal pour finir en bacchanale techno-house.

Marvin Jouno – Les chers leaders (Int. nuit – Seq. 6)

“Il n’y a pas de chansons légères dans cet album. Si je ne joue pas avec 
le langage, j’ai l’impression d’écrire un mail 
à un pote ou de faire une liste de courses. 
J’ai besoin de surprises, de sens cachés, sinon je me fais chier. La langue française 
est tellement riche, il faut la faire exploser.” explique-t-il aux Inrocks. Marvin Jouno nous offre dès son premier album un panorama impressionnant rempli de clins d’œil au cinéma, de Varda (Antoine de 7 à 9) à Tarkovski (Est-ce l’Est).

Marvin Jouno sera en concert à Lyon (Le Marché Gare) le mercredi 7 décembre. SK* et Eldorado vous feront gagner dans les prochains jours quelques places.

Marvin Jouno – Intérieur nuit (teaser)