On ne connait d'eux que leurs chapeaux hauts-de-forme, leurs smokings et leurs masques-yeux.


Les Residents sont sans doute le groupe le plus mystérieux de la musique du XXème siècle. Leur discographie est impressionnante, plus de 100 L.P.’s, une trentaine de E.P.’s, des projets CD-Rom, pourtant il ne sont connus que d’une minorité d’initiés qui sont en transe à chaque nouvelle sortie des américains.

The Residents

« Eskimo » a été salué par le NME comme l’un des albums les plus importants jamais réalisés. Les Britanniques se sont sans doute un peu emballés sur ce coup là car on ne peut pas à proprement parler de musique mais d’une expérience sensorielle hors-norme. Le disque se veut une reconstitution sonore du monde des Inuits et de leurs coutumes, bains d’urine, massacre des nouvelles-nées superflues, euthanasie des personnes âgées laissées dehors dans le grand froid. Il parvient à sa sortie à s’écouler à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires à travers le monde. Finalement, à part des percussions, des voix désincarnées, des sons rudimentaires, « Eskimo » n’est en rien une révolution mais en 1979 sortir un album de cette trempe a quelque chose d’avant-gardiste dans une industrie du disque bien frileuse. Simon Reynolds dans son livre d’une érudition hors du commun « Rip it up and start again » livre quelques anecdotes sur la genèse et l’enregistrement du disque. Que l’on aime ou l’on déteste « Eskimo », ce disque ne laisse pas indifférent.






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