Photos : Johnnie Carwash & The Lemon Twigs & Last Train @ Nuits de Fourvière | 18.07.2025

Johnnie Carwash ne fait pas que dans le nettoyage de voitures. Avec leur peau de chamois, le trio lyonnais dépoussière l’indie rock des 90′ tendance Kim Deal avec panache en deux albums survitaminés et ce n’est pas rien. Jo, Bill et Max vous décrassent les tympans avec leurs bombinettes jouissives comme le sautillant I’m a mess ou leurs hymnes jubilatoires comme WALIAG ou Aha (it’s ok). Et dans le soleil couchant de Fourvière, nous on a aimé !

Johnnie Carwash

On avait quitté The Lemon Twigs tout en glam et rock seventies lors d’un épique concert en avril 2019 à l’Epicerie Moderne de Feyzin. Les revoilà en pop sixties ciselée par des harmonies imparables et le bonheur communicatif d’être sur la scène des Nuits de Fourvière comme dans leur chambre. Ils ouvrent leur set par le premier titre de leur dernier album, My Golden Years et l’on est saisi par la nostalgie d’une époque plus insouciante. Les frangins alternent au chant et nous offrent dès le début un inédit discographique façon Monkees, I’ve Got a Broken Heart. Le rêve n’est donc pas fini contrairement à ce qu’affirmait le dieu Lennon. On aura droit à un titre du récent album solo de Brian D’Addario, Flash in the Pan ainsi qu’à deux reprises, un titre peu connu de The Choir en 1967, I Only Did it ‘Cause I Felt So Lonely et à la sublime chanson des Beach Boys écrite par Brian Wilson, in my room avant de clore par l’énergique Rock On (Over and Over).

The Lemon Twigs

Last Train

Quand le Last train entre en gare de Fourvière, il est déjà passé cet été, excusez du peu, par le Hellfest, les Déferlantes, Beauregard, les Eurockéennes, le Mad Cool de Madrid, le Lollapalooza de Berlin et Dour en Belgique avant les Vieilles Charrues, Le Paléo, le Sziget et Rock en Seine en troisième sur l’affiche ! Bref, ils arrivent affûtés pour leur première fois aux Nuits de Fourvière, dix ans après avoir déménagés à Lyon. Il est loin le temps des hésitations au Jack Jack ou les débuts au Blogg (!!). Les quatre mousquetaires déboulent sur la scène de leur ville d’adoption où ils ont vu tant de concerts tout en tension et en émotion. Antoine, Tim, Julien, Jean Noël pourraient chanter le bottin cela nous serait égal. Dès les premières notes de Home, les néo gones nous mettent à genoux, ne lâchent plus un public tendu, captivé, hypnotisé du haut des gradins à la fosse en passant par la plateforme PMR et mettent déjà le feu. Le public ressent comme jamais leur communion, leur entente, leur connivence, leur fraternité. Quand surgit The big picture dont il faut absolument revoir le clip aux 581 plans montés par Julien et son long crescendo vers son final dantesque, on est emportés, transportés, sonnés comme après un K.O. ‘Cause she’s a woman and so much more. Cette étape lyonnaise prouve que la fusée Last Train va s’élever encore davantage et que beaucoup de spectateurs ont trouvé en Last Train un pansement pour leur cœur.