Ultra moderne solitude

Desire - II
La genèse du groupe Desire parait presque trop belle pour être crue mais il faudra bien se contenter de cette version puisque c’est la seule disponible et elle est sans doute véridique.

Desire : II

Echoués dans une boîte de nuit à Montréal, le groupe Glass Candy assiste à une représentation de la chanteuse québécoise Megan Louise interprétant des œuvres de Jean-Pierre Massiera (obscur producteur français culte et kitsch des années 70). Subjugué par sa voix et sa présence, Johnny Jewel lui propose de la suivre à Portland afin de poser son timbre sur des compositions qui n’attendaient plus qu’un chanteur ou une chanteuse en l’occurrence.

C’est ainsi qu’est né le nouvel objet du désir du label Italians Do It Better, pochette cheap en vieux papier, production approximative. C’est bien ce qui fait tout le charme de ce label à l’ère des sorties ultra calibrées et réfléchies par des marketteurs dans leurs bureaux aseptisés. La musique, elle, reste fidèle au label et on est dans la droite lignée des groupes Chromatics et Glass Candy, c’est-à-dire sous forte inspiration d’une certaine idée de la new-wave imprégnée d’électro-funk vintage. La mélancolie est elle aussi très présente sur cette album avec les morceaux « Montre moi ton visage » ou « Colorless Sky » par exemple sous forte influence Blondie et toute la vague arty de la fin des années 80 à New-York.

A noter que, dû sans doute à un problème de droits, le titre « Oxygne » figure bien sur la pochette mais pas sur le disque.

Si la pop vénéneuse de Desire vous séduit, ils seront à Paris au Social Club le 23 octobre en compagnie de Glass Candy et Mike Simonetti le fondateur du label.

https://www.soul-kitchen.fr/wp/wp-content/uploads/2009/10/desire-mirror-mirror.mp3

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