Vidéo : Gyslain.N – Rois de France

J’habite un pays rosier jonché de roses névroses. Cette douce France est brutalisée depuis longtemps. Mais il faut croire encore au melting pot fondateur, au partage salvateur, à ce qui nous rassemble. Le gone Gyslain invite donc à une Résistance pacifique, au triomphe de la tolérance, à la métamorphose des cœurs.

Gyslain.N – Rois de France

Tant d’épopées et de légendes, tant d’histoires qu’on embrasse une terre nommée France avec ses éclairs et ses ombrages, avec ses belles saisons, ses multiples orages, ici on se dévisage pour mieux se dire qu’on s’aime, ou se balancer des insultes. Bled sans âge et sa liberté qui exulte dans le chant des partisans ou dans la danse des canards, dans le spleen de Baudelaire, ou le bruit de ses canons. Entre hexagone qui galère et celle qui s’encanaille, j’habite un pays rosier jonché de roses névroses, j’y construis mon rêve, entre désir et rejet, entre bêtises et ascèse, entre ivresse et malaise.

Nous sommes les rois de France, ça coule dans nos veines depuis l’enfance, nous sommes des reines de France, ça ne pas reconnaissance.

Droit de l’homme et code noir, issu du même sérail, le siècle des lumières accouche des campagnes coloniales, sénégalais n’aura qu’a becter sa médaille. Mon pays souffre de trouble de la personnalité nationale, mais j’y trouve le meilleur miel, parmi tous les essaims, c’est douce France qui a voulu mêler mon destin au sien, même si les pages de son histoire, méprise nos anciens, nos pères étaient rois de France, et nous sommes leurs dauphins, nous redoublerons d’ardeur pour célébrer toutes mémoires.

Nous mettrons du couscous entre la baguette et le vin, nous danserons la biguine après un tour de maraichine, nos filles s’appellerons Fatou, Fantine et Fadella, nos fils s’appelleront Nahel, Zied et Bouna.

Nous sommes les rois de France, ça coule dans nos veines depuis l’enfance, nous sommes des reines de France, ça ne demande pas reconnaissance.

Chère terre de France, tu m’habites depuis l’enfance. J’arpente ton pavé, jonché d’une histoire où lutte et joie font face à violence et souffrance. Ici, réside mon souffle de vie, j’y mets tout ce que j’ai de disette et d’abondance condamné à être le poids de tes peurs et l’envol de tes fiertés, chère terre de France, je t’accepte avec tes errements Terre de sang mêlés, qui se veut pure sang imaginaire voici une lettre de tes roturiers d’hier, qui réclament ton trône aujourd’hui.