Matthew Herbert – One Club

chronique : Matthew Herbert - One Club Trop de minimale tue la minimale pourrait on être tenté de penser ou de dire à l’écoute de « One Club » de Matthew Herbert. En effet, difficile de faire plus abstrait et ardu d’approche. Le boss du label Accidental a plus d’un tour dans son sac et on l’a déjà vu de maintes fois à l’œuvre et on sait que le bonhomme est pourvu d’un solide sens de l’humour alors finalement ce disque se révèle attachant et intéressant si l’on se donne la peine.

Matthew Herbert

Matthew Herbert a décidé de sortir une trilogie intitulée « One », en avril dernier est sorti «One One » enregistré et joué entièrement par Herbert lui-même, le second « One Club » donc est entièrement constitué de sons produits par une foule au club Robert-Johnson à Francfort. Le premier opus a été écrit, enregistré et joué entièrement par Herbert lui-même, tandis que le second est entièrement constitué de sons produits par une foule au club Robert-Johnson à Francfort. Le dernier disque de la trilogie s’intitulera « One Pig » est le concept en est on ne peut plus étrange puisque Herbert propose de suivre la naissance, la vie puis la mort d’un cochon, ce que critique fortement la PETA puisque on peut suivre cette tranche de vie sur un blog lui étant dédié…
Mais revenons à « One Club », Matthew Herbert a donc enregistré en plaçant des micros un peu partout dans le Robert-Johnson les sons divers de la foule sans musique puis il a ensuite créé des pistes techno par-dessus ces sons pour aboutir à une minimale sèche, aride à l’extrême qui s’avère parfois assez rebutante quand on n’est pas forcément adepte de cette branche de la musique électronique qui a force de tourner en rond s’est quand-même mordu la queue depuis un bon moment. En bon musicien qui adore les concepts un peu abscons, Herbert a choisi d’intituler chaque titre d’un prénom et d’un nom : « Alex Duwe », « Jenny Neuroth », en fait ce sont tout simplement les personnes présentes le soir de l’enregistrement des pistes sonores le 30 septembre 2009. Sur « One One » les titres étaient des villes tout simplement, que nous réserve le trublion de la house, lui qui avait fait appel à la Reine et son Premier Ministre pour un disque ? L’invitation a bien entendu été déclinée, dommage…

Discographie

Cela pourrait vous intéresser

Matthew Herbert

Matthew Herbert – One Pig au Palais de Tokyo

Matthew Herbert va présenter One Pig au Palais de Tokyo ce soir, 13 avril (à 22h30). Pour une fois que l’art contemporain utilisant la musique en fait quelque chose d’intéressant et que l’on rend hommage à cet animal tant malmené par les hommes ça fait au moins trois raisons de se déplacer sur ses deux […]
Matthew Herbert : 0ne Pig The Micachu Remix E.P.

Matthew Herbert : 0ne Pig The Micachu Remix E.P.

J’avoue avoir prêté une oreille assez inattentive et distraite sur le fameux album concept « One Pig » de Matthew Herbert et l’impression retenue ne valait pas la peine d’être relatée ici-même.

Plus dans Chroniques d'albums

Lesmarquises-soleilsnoirs

Les Marquises : Fiat Lux

Avec Soleils Noirs, Les Marquises nous entraîne dans un archipel du bout du monde, un voyage au long cours en deux plages mystérieuses et fascinantes aux titres puissamment évocateurs, L’étreinte de l’aurore et Le sommeil du berger.
Karkwa Dans-la-seconde

Karkwa – Dans la seconde

Qui l’eût cru ? Karkwa revient dans la seconde, treize ans après Les Chemins de verre. Peu connue en France, la formation québécoise est la valeur sûre de la Belle Province avec des arrangements amples et une voix, celle amicale de Louis-Jean Cormier.
Imagecouv-abelk1-sk

AbEL K1 – AbEL K1

AbEL K1 dessine des trajectoires. Il en a dessiné beaucoup, à l’écart, pour celles qui les chantent, ou les tracent avec lui. De Pomme à Blondino. Et elles sont à chaque fois ciselées, tendues, presque émaciées. Sans déséquilibre. Des chevauchées sensibles, vers des endroits non bornés, qui pourraient tout aussi bien en être d’autres. Mais […]
Guilhemvalay-aubrac

Guilhem Valayé – Aubrac

Le français est une belle langue. C’est une évidence. Mais il faut l’écrire, la manier, la chanter avec honnêteté, simplicité et pureté. Guilhem Valayé livre à l’ancienne le plus bel EP de cette année avec son voyage en Aubrac et ses terres rêches comme nos cœurs.