Paul Woolford : Classic Re-Edits Volume 1

Paul Woolford : Classic Re-Edits Volume 1 - chronique Qui se souvient encore de Paul Rutheford, le moustachu au look très Village People de Frankie Goes To Hollywood, l’un des premiers groupes synth-pop à revendiquer haut et fort sa gayttitude ? Je me souviens plus du titre « Get Real », sorti en pleine vague acid-house en 1988 et de l’insondable mélancolie sourde qui s’en dégageait.

Paul Woolford

Paul Woolford, lui n’a pas oublié cette période où il devait sans doute traîner au Back To Basics de Leeds et l’a inclus dans son album de remixes « Classic Re-Edits Volume 1 ». Et comme il ne fait pas les choses à moitié il a décidé de nous balader dans ce qu’il convient presque d’appeler l’âge d’or de la techno et de la house, même s’il manque une bonne centaine de titres, puisque la plupart sont sortis sur une période qui va de la fin des 80’s à la fin des 90’S. Quelle bonne idée que d’exhumer le titre de Kenny « Dope » Gonzalez « Jam The Mace » avec son sample terriblement daté de Technotronic ! Un vrai bonheur d’entendre à nouveau Orbital et son « Chime » dans une version survitaminée qui vous donnera des fourmis dans les jambes. « Berry » de TC 1991 et son déluge de snare qui n’en finit pas est le genre de titre vicieux qui s’immisce dans votre esprit et ne vous lâche plus. Que dire de Tori Amos, l’icône pop un peu ringarde que seul Armand Van Helden pouvait métamorphoser en vamp avec son « Professionnal Widow » ? « Work It Wilde » de Steve Poindexter, la relecture du mythique « Work That Mutha Fucker” s’égare un moment dans un sombre tunnel minimal avant de retrouver la lumière sur un groove house de haute volée. Petite déception en ce qui concerne « Rez » de Underworld, difficile de faire mieux que l’original pour le coup.

Le mash-up plutôt inattendu entre les Wee Papa Girl Rappers et LFO fonctionne à merveille et me donne envie de danser à nouveau dans une champignonnière ou l’Arche de la Défense au choix… Bien sûr, Paul Woolford est certainement meilleur dj que musicien et sa musique est sympathique à défaut d’être inoubliable. Il se trouve qu’en ces temps de rentrée souvent maussade où le cœur et l’esprit vagabonde vers un ailleurs inaccessible elle s’avère un parfait antidote à la grisaille passagère. Ce serait dommage de s’en priver.

https://www.youtube.com/watch?v=geJT4k4nkP8

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