Rone – Tohu Bohu

chronique : Rone - Tohu Bohu J'aurai bien aimé dire le plus grand bien de "Tohu Bohu" de Rone sorti ces jours ci mais rien n'y fait, je n'accroche pas plus que ça au deuxième essai d'Erwan Castex.

Je pense que « Spanish Breakfast » a laissé des traces indélébiles dans ma mémoire et là, mi amusé, mi endormi, je me demande où est passée toute l’audace du premier L.P. C’est bien sympa de se nourrir de la musique de tes aînés Erwan et nous faire des resucées de Border Community et Warp mais ça ne présente pas trop d’intérêt. Serait-ce la langueur légendaire de Berlin où tu résides maintenant qui aurait occasionné un peu de paresse de ta part ?
Heureusement, « Tohu Bohu » présente quelques titres sortant du tout venant et nous entraîne dans une belle ballade onirique et surprenante. « Beast » renoue avec la magie du premier L.P. pour une étrange ballade onirique un peu angoissante pleine de scratches, de bleeps, de voix désincarnées. « Icare » composée en compagnie de Gaspar Claus est une vraie surprise avec son côté faussement pompier et grandiloquent digne de la prog-rock des 70’s et est un titre épique dans tous les sens du terme qu’on imaginerait volontiers en BO d’un film fantastique. « Bye Bye Macadam » doit être sympa à écouter au casque très fort en marchant dans les rues tristes d’une ville européenne en automne, ici au bord de la piscine par 32° ça présente un impact nettement réduit. « Tohu Bohu » ne restera pas dans ma mémoire bien longtemps et j’en suis le premier déçu. Je me consolerai certainement une prochaine fois en voyant Rone en live où sa musique prend une toute autre dimension.

Rone – Tempelhof

Discographie

Rone – Bye Bye Macadam

Rone – Beast

Rone – Icare

2 réponses sur « Rone – Tohu Bohu »

Je me suis franchement ennuyé sur cet album sirupeux à souhait…. Je me demande où est l’inspiration Berlinoise, certes mélancolique mais sacrément plus rugueuse, rebelle et festive (ok, pas trop du côté de Marzahn j’en conviens)…. Qu’arrive-t’il aux Infiné ces derniers temps? Après l’emmerdant Impermanence d’Agoria, Rone nous sert de la soupe. Dommage.

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