« Merci, cela n’arrive pas tous les soirs des concerts comme ça » s’exclamait, ému, Benoit, l’un des points cardinaux de Grand Blanc à la fin de leur très belle prestation au Marché Gare à Lyon vendredi soir dernier.
Le cliché de la froideur du public lyonnais a en effet été balayé, ce vendredi la nuit par la déferlante cold wave des ex messins Grand Blanc qui ont mis en fusion le Marché Gare avec leur pop froide et fiévreuse sortie de leur laminoir musical. En deux ans et leur passage remarqué dans le charivari Berruyer , ils ont gagné en puissance et ils ont surtout gagné un public, venu pour eux, pour écouter sur scène les tubes du EP, symphonie sombre en quatre mouvements et deux voix, L’homme serpent, Degré Zéro, Petites frappes, et l’incontournable Samedi la nuit, essai transformé par le récent premier album, Mémoires vives avec entre autre le programmatique, Surprise party.
Car même si les textes de Benoit demeurent sombres et viscérales, Grand Blanc sait désormais faire danser sur ses dissonances et ses fulgurances qui mêlent clavier synthétique et guitare ombrageuse. Le chant orgasmique de Camille à faire traverser le Bosphore à la nage, le torse nu et les tatouages dans la voix de Benoit ont mis un coup de boule au Marché Gare à Lyon aussi mémorable que le dernier ballon du dernier match de Sylvain Kastendeuch au FC Metz.
Grand Blanc sera en concert au Printemps de Bourges 2016 le mardi 12 avril (Le 22) avec Bagarre, Salut c’est cool, Flavien Berger, Samba De La Muerte et Pierre Kwenders et à Saint-Etienne (Le Fil) le vendredi 20 mai avec Feu! Chatterton et Radio Elvis dans le cadre du festival Paroles et Musiques.
Lyonnais qui revendique sa mauvaise foi car comme le dit Baudelaire, "Pour être juste, la critique doit être partiale, passionnée, politique...", Davantage Grincheux que Prof si j'étais un des sept nains, j'aime avant tout la sincérité dans n''importe quel genre musical...
Partager cet article
1 réponse sur « Grand Blanc voit rouge ! »
Ils étaient plus sexy qu’à Orléans. Carrément tombée la chemise.
« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait » disait Mark Twain. Avec Ütopiya?, Oiseaux-Tempête était allé au delà de l’impossible, un somptueux double album vinyle sous la forme d’un tremblement de terre musical, un voyage au centre de leur terre, abrasif et jouissif.
On a découvert les The Limiñanas en 2013. A cette époque, Lionel (la partie masculine du duo) n’avait pas de barbe. En 2015, le label Because Music a publié l’anthologie Down Underground. La France a découvert ce duo catalan et la barbe du Père Lionel a commencé à pousser. Il y a quelques heures, Because…
Qui ne rêve pas d’embrasser tous les jours ? pourtant derrière cette petite ritournelle légère pointe la gravité métaphorique, la lutte victorieuse de Mathias Malzieu contre une maladie rare.
C’était encore la vie de château à Feurs avec une équipe qui se démène avec ou sans covid à ambiancer un territoire. SK* et Fabrice Buffart ont choppé le virus de cette salle conviviale à la programmation impeccable comme avec Claire days et sa pop mélancolique sur son 21.
Retour en images sur une double soirée pleine de surprises avec des titres du deuxième album d’Yves marie belloT, Grand Plongeoir (rendez-vous le 6 novembre à A Thou Bout D’Chant pour sa sortie) et l’explosive Emilie Marsh avec la participation de Buridane. C’était après 21 heures sous l’objectif aimant et oblatif de Fabrice Buffart.
Il faudrait être sourd et aveugle pour ne pas comprendre que Louise Combier est une future immense artiste sur les traces de Barbara ou de Pomme. Son timbre de voix, son assurance fragile ou sa fragile assurance séduisent et subjuguent. Le public présent dans l’écrin de la Salle Léo Ferré à Lyon pourra dire, « J’y…
Le Fil était en lutte ce samedi 3 octobre à Saint-Etienne. En lutte pour proposer une soirée pop qui devait avoir lieu le 1er avril à La Maroquinerie et faire découvrir la richesse de l’émergence artistique stéphanoise avec Fils Cara, La Belle Vie, Cœur, Terrenoire et Zed Yun Pavarotti. En lutte pour ne pas faire…
Belle fin d’après-midi au théâtre Comédie Odéon où se déroulait la finale du tremplin À Thou Bout d’Chant, la salle de concert dédiée à la chanson en français devenue grâce au Covid l’épicentre des concerts lyonnais avec sa jauge intimiste. Six groupes ou artistes étaient à l’honneur en ce dimanche 27 septembre avec des projets…
On n’a pas fini de vous faire aimer Lise Cherhal pourrait être le slogan du temple lyonnais de la chanson en français À Thou Bout d’Chant avec un concert pétaradant et chatoyant de son projet 28Saphyr et en ouverture et en combi la pop poétique et drolatique d’Esther & Monsieur.
Ils étaient plus sexy qu’à Orléans. Carrément tombée la chemise.