Lisa Hannigan
Lisa Hannigan n’est pas venue à la nage avec son dernier album, At Swim. Pourtant elle nous éclabousse de son talent avec juste un micro, une guitare et sa voix venue d’outre éther. C’est une sirène et non une banshee. Ses chansons s’échappent au dessus des cintres de cette immense salle, à la fois fragiles et robustes pour finir par un titre a capella sorti d’un songe. On est sonné par tant de beauté, sans esbroufe, en si peu de moyens et l’on rêve d’un concert en appartement avec une si jolie Dana sans sa tribu.
Lisa Hannigan - At swim
Agnès Obel
On se souvient de notre découverte d’Agnès Obel en 2010 avec son Philarmonics sans orchestre et son passage rêvé aux nuits de Fourvière 2011. Fini le duo piano à queue / violoncelle. Ce sont trois belles qui accompagnent la Obel. Clarinette, clarinette basse, auto-harpe, batterie électronique, boucles électro et deux violoncelles symétriques enrobent clavier et piano droit. Bien sûr la voix divine d’Agnès demeure son atout essentiel comme sur la version simple et sensible de Philharmonics. The Curse et ses pizzicati de cordes brisent la malédiction d’arrangements souvent trop léchés qui endiguent parfois les émotions. Agnès Obel jouera presque en intégralité son dernier album, Citizen of glass mais la rompt d’autant mieux lorsqu’elle est seule au piano face à une salle qui retient son souffle au rappel pour un Smoke & Mirrors sur le fil, un riverside renversant et un On Powdered Ground qui s’échappe dans les cintres du vaisseau de l’amphithéâtre 3000 de Lyon.
Agnès Obel - Citizen Of Glass