[EXCLU] Color me de Miles Oliver

SK* est fier de vous proposer en exclusivité l'écoute de Color Me, le nouveau né de Miles Oliver. Color Me est un disque comme on n'en fait plus. Avec une certaine rigueur et un certain sens du devoir accompli. Oliver rend une copie impeccable et devrait séduire les fans de Sonic Youth et de Swell.

Color Me… d’où vient ce titre ?

Miles Oliver : J’ai choisi ce titre car mes chansons sont souvent perçues comme sombres alors qu’elles sont aveuglées par la lueur et la mélancolie. Par ailleurs, l’album a été conçu suite au décès de mon père et durant une période intense psychiquement et physiquement. J’avais besoin que les amis me sortent de ma propre ombre…
Et puis, la chanson éponyme de l’album relate l’histoire d’une personne amoureuse d’un livre dont les lettres toujours noires le submergent de monotonie.

Discographie

Tu ne t’arrêtes pas de tourner. C’est une impression ou je suis dans le vrai ? Quel est ton rapport à la scène ?

La scène est une vraie drogue. En un an, je suis parti aux États-Unis, en Allemagne, Suisse, Belgique, Espagne, Italie, France. Je vais fêter mon deux-centième concert lors du concert partagé avec Scout Niblett. Ce sera aussi la release party de mon album ! La tournée aux USA était assez intense, en gros 1 bière par musicien et basta ! Pas de sleeping, ni de repas, parfois 6 groupes qui jouent le même soir… c’est l’usine, mais en même temps ça te forge pour le futur !
Jouer « partout » est un défi que je me fixe. Donner le meilleur de soi qu’il y ait 5 ou 200 personnes est un « élan vital ».
Je ne me lasse pas d’organiser mes tournées, de charger/décharger le matos, et surtout de découvrir ou revoir des gens qui se motivent pour faire vivre des lieux, des bars, leurs appartements, etc.
J’essaie de travailler un jeu de scène le plus attractif et stimulant possible plutôt que juste une guitare sèche et voix. L’autre jour, un concert a été organisé la veille pour le lendemain à Gênes (Italie) et 50 personnes se sont pointées un lundi soir!
Tu ne sais jamais sur quel plan tu vas tomber !

Ton disque est une vraie madeleine de Proust pour celui qui a été lycéen dans les 90’s. Là encore, c’est une impression ou je suis dans le vrai ?

Oui tu es complètement dans le vrai, la chanson Saturdaze a laissé champ libre à mon amour pour Sonic Youth, Jeff Buckley et Nirvana. Ce sont des groupes que j’écoute encore et toujours. D’ailleurs, dans le clip de la chanson, des personnages sont déguisés en tous les musiciens que j’adore de l’époque… J’avais ma place pour le concert de Nirvana au Zénith en 1993 mais un événement de dernière minute m’a empêché d’y aller, comme un concert de Jeff Buckley que j’ai aussi raté à cause de je ne sais plus quoi. Je pense que c’est une période qui nous a tous marquée. Tous ces musiciens des 90’s ont quand même écouté du heavy metal, du punk, ou les Beatles quand ils étaient jeunes. Cela se ressent dans leur musique voulait oublier le passé. Dans l’album Color Me, il y a plus de reverb et de distorsion. J’ai voulu dépasser le côté folk de mes premiers albums.

Quelle est l’histoire de I Wander Why ?

C’est une histoire d’amour qui finit plus ou moins mal… car l’un des deux aimants essaie de récupérer sa moitié. Cependant, quand l’amour n’est plus que souffrance et passé, cela donne une chanson dépouillée en arpèges comme s’il ne restait plus rien. L’album se veut très éclectique car cela correspond aux différentes humeurs et sentiments que l’on peut éprouver durant une même journée ou une période donnée. C’est un peu osé car tu peux entendre des chansons shoegaze, du spoken word, de la folk, et du synthé… Les gens ont du mal à me mettre dans une catégorie : folk trop violente ou rock trop nuancé.
J’avais besoin de faire péter plus de distorsion et de larsen.

Où as-tu enregistré ce disque ? Quel est ton meilleur souvenir de l’enregistrement ?

J’ai enregistré le disque chez Benoît Courribet du studio Cylens en Picardie. On a pris le temps de faire les choses avec notamment des parties de basse, des nappes et des batterie (enregistrées le batteur de mon ancien groupe de hardcore Le Dead Projet)
Paris n’est pas l’idéal pour composer. Changer de cadre pour faire les prises et enrober autour correspond à mes besoins. Deux chansons sont enregistrées live et c’était une expérience très enrichissante humainement et musicalement. Benoît est un bon ami et un super ingé son.

Miles Oliver – Spaceship

TOP 10

1) Ton disque préféré de 2018 ?

Pinned, le dernier album d’A Place Bury To Strangers. A voir en live !! D’année en année, leurs concerts sont super excitant.

2) Ton disque préféré des 90’s ?

C’est dur d’en choisir un seul, alors je vais t’en donner deux : Sonic Youth avec Dirty et Cat Power avec Moon Pix.

3) Ta chanson préférée de Scout Niblett ?

Gun… tellement énergique!! J’ai hâte de la voir et de jouer avec elle, grâce à mon booker Voulez Vous Danser, je partage l’affiche avec elle à Lyon aussi!

4) Le disque que tu attends le plus ?

Le prochain album de Be Forest.

5) Le disque que tout le monde a écouté sauf toi ?

The Queen Is Dead des Smiths… Désolé je n’ai jamais été un grand fan des Smiths.

6) Le disque que personne ne te soupçonne d’écouter ?
Tous les albums de Kickback, ce groupe était incroyable live malgré tous les ragots.

7) CD ou vinyle ?

J’adore le son des vinyls, qui est pour moi le meilleur, ainsi que l’objet en lui même. Par contre on ne peut pas toujours écouter des vinyls notamment en tournée ou en se déplaçant.Le plus important pour moi est d’écouter des groupes originaux et qui me font voyager, crier, transpirer, rêver.La cassette a toujours été présente dans les milieux DIY et peut se révéler beaucoup moins cher que certains vinyls!

8) Un artiste mort avec qui tu aimerais bien boire un verre ?

J’aurais bien aimé boire des shots de vodka avec Vic Chesnutt.

9) Le meilleur endroit sur terre pour voir un concert ?

Heimathafen est un ancien théâtre de Berlin, tu te croirais dans une autre époque, le temps s’y arrêté.

10) Le meilleur endroit sur terre pour faire un concert ?

Plug In The Gear à Benicar lo (Espagne), une salle qui ramène plus de monde en semaine qu’en week-end. Les organisateurs font tout eux mêmes, ils sont juste incroyables !!!!

Color me de Miles Oliver sera disponible le 9 novembre 2018 chez Microcultures / Atypeek / Differ-Ant.
Miles Oliver sera en concert le 22 novembre 2018 au Petit Bain (Paris) avec Scout Niblett.

Miles Oliver - Color Me

Tracklist : Miles Oliver - Color Me
  1. Color Me
  2. Saturdaze
  3. Spaceship
  4. Cheat Happen
  5. Synth Mary
  6. I Wander Why
  7. Money For The Sea
  8. Nothing To Hide
  9. Black Fence
  10. Lay Lady Lay

Pouet? Tsoin. Évidemment.

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