Julien Granel a le vent en poupe. Ce jeune Bordelais ouvre pour Angèle quasiment tous les soirs dans des Zénith qui affichent tous complets et qui adhèrent à ses morceaux. Mieux, le public connait les refrains de Granel par cœur.


Domptant la scène à 200 à l’heure, Julien Granel n’est nullement défait et entame une ascension folle.
Mai où s’arrêtera-t-il ?

Tu viens de publier le clip de la chanson Défait. Quand a été écrite cette chanson ?

Julien Granel : La première version a été faite il y a un an. J’ai passé des mois et des mois à faire des dates et je l’ai jouée des centaines de fois en concert. Je voulais un cadre fixe pour sortir quelque chose de qualité. Au moment où je voulais publier un nouveau single, je me suis aperçu que c’était le meilleur titre, celui qui était le mieux vécu en concert. Il a servi a clôturé quasiment tous mes sets. Le public, dès la deuxième date, connaissait les paroles. Il a un côté très mystique. Je l’ai repassé en studio et le voilà.

Discographies

Julien Granel – Défait

Il y a plusieurs versions ?

Je travaille seul à la maison et mes chansons passent de la case maison à la case concert directement. Si tout se passe bien, je vais aller les travailler en studio.

C’est une habitude de travail ?

L’étape du mix et celle du mastering sont faites en studio. C’est un peu un passage obligatoire. Pour les étapes précédentes, je travaille soit chez moi ou en loge. Tout est fait maison. C’est rare que je refasse des pistes en studio. Il va manquer ce petit quelque chose de magique… Donc on travaille sur des pistes de guitare un peu sales qui ont été faites chez moi. Entre 80 et 90% des pistes sont faites chez moi ou dans un train.

Tu aimes bien enregistrer ?

J’adore l’expérimentation. Je passe mon temps à faire des petites boucles sans savoir où elles vont aller. Pour se faire, j’ai toujours mon petit clavier sur moi. Dès que j’ai du temps libre, je me laisse aller sur le clavier. Je veux que ce soit instinctif. Ces boucles reposent. Et je les retravaille à la maison avant de les tester en public. Le retour du public m’aide.

Julien Granel - © Louis Teyssedou
Poursuite d’études avec Julien Granel © Louis Teyssedou

Cela t’arrive de jeter des chansons à cause du public ?

Il y a d’abord la sensation de jouer un morceau qui compte. Si les sensations ne sont pas bonnes, j’arrête. Si je sens que la salle se laisse transporter, c’est qu’il y a quelque chose d’universel… C’est donc surtout une question de sensations internes. Comment je ressens les phrases ? Comment les sentiments arrivent… Pour Défait, les paroles me touchent donc je le vis fortement.

Tu dis beaucoup de « je ». Comment écris-tu tes chansons ? Seul ?

J’écris seul. Une fois que j’ai une maquette, je l’envoie assez facilement à mes proches comme mes amis ou ma grand-mère. Je vais recevoir des avis… Angèle peut aussi donner son avis. Je l’envoie sans rien dire et j’aime avoir un retour brut.

Et si ta grand-mère ou Angèle te donnent un avis négatif ?

J’écoute car il va y avoir des arguments. A ce détail près que les arguments de ma grand-mère vont être différents de ceux d’Angèle. L’avis extérieur est toujours important. Cela m’aide à avoir du recul.

Thibaut Grevet et Leo Walk ont réalisé ce clip. Comment les as-tu choisis ?

J’ai rencontré Léo en même temps qu’Angèle. J’adore sa poésie et sa sensibilité. Il fait passer des choses incroyables par la danse. Je cherchais quelqu’un pour co-réaliser le clip de Défait. Thibaut était présent à un de mes concerts et a adoré ce titre. Il m’a proposé faire le clip. Je lui ai laissé carte blanche car j’aime beaucoup son travail. Il m’a envoyé ses idées… Et je lui ai suggéré travailler avec Léo. Ce fut un vrai bonheur d’avoir deux personnes aussi créatives qu’eux pour faire ce clip.

Tu es chez Cinq 7. Comment t’es tu retrouvé sur ce label ?

Après mon passage chez Barclay, je ne cherchais pas de label. Angèle m’a proposé de faire ses premières parties. J’étais donc plus concentré sur la scène. Alan Gac m’a envoyé un mail et tout s’est fait naturellement.

Pourquoi es-tu seul sur scène ?

On m’a proposé de faire la première partie de Talisco il y a deux ans. Je n’ai pas eu le temps de recruter un groupe. Je suis donc allé seul sur scène et j’ai eu une montée d’adrénaline totalement seul. Et puis être seul, c’est assez pratique car je peux jouer des nouveaux morceaux quand je veux. Je fais ce que je veux sur le moment. Je retrouve ce côté très instinctif que j’ai quand j’écris.

TOP 10

1) Ta chanson préférée de Daho ?

Un week-end à Rome. C’est un des premiers morceaux chantés en français qui m’a touché. Cela a créé le déclic… J’ai décidé de chanter en français à ce moment là.

2) Ton disque préféré d’Ed Banger ?

Soit une de leurs compilations soit un disque de Justice.

3) Le refrain ultime ?

La ritournelle de Sebastien Tellier. J’adore le moment où arrive la voix.

4) Ta bande originale de film préférée ?

Soit une bande originale d’Hans Zimmer soit celle de Petit Paysan. Elle a été faite par Myd d’Ed Banger. C’est totalement perché.

5) Paris ou Bordeaux ?

Les deux. On dit que Bordeaux est le petit paris. Je ne suis pas d’accord… Je choisis Bordeaux pour la fraîcheur. On y trouve plein de petits collectifs intéressants comme ceux de l’I-Boat. Paris est plus difficile à vivre au premier abord. Et en creusant, j’ai rencontré beaucoup de personnes qui m’ont aidé. J’adore cette ville qui vit à 200%.

6) Ta pochette de disque préférée ?

Flower Boy de Tyler The Creator.

7) Le producteur de tes rêves ?

Tyler The Creator.

8) Le meilleur endroit pour faire un concert ?

J’ai fait mon premier concert à l’âge de 12 ans dans une petite cabane sur la plage avec le soleil qui se couche sur l’Atlantique.

9) Le meilleur endroit pour voir un concert ?

Dans un endroit qui n’est pas prévu. J’ai joué dans des ferias, des off des festivals. Quand le lieu n’est pas adapté, l’énergie est très différente. Ou la version luxe. Une petite cabane sur la plage des Landes avec le soleil qui se couche sur l’Atlantique.

10) Le disque que tu attends le plus ?

Celui de Tyler The Creator… Mais il vient de sortir. Le nouvel album de Sebastian.

Défait de Julien Granel est disponible chez Cinq 7/Wagram.
Julien Granel sera en concert aux Etoiles (Paris) le 3 décembre 2019.

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