Louis Arlette a toujours le sourire carnivore. Avec Des ruines et des poèmes, il se mesure aux plus grands avec un deuxième disque d’une terrible beauté cathartique où il nous balade (sans pendus) le long de ses chemins tortueux. On pense aux contrastes d’un peintre qui « était venu pour détruire la peinture » ou à la lumineuse noirceur de Baudelaire.
Et cela tombe bien puisque Louis Arlette, après sa revisitation d’un titre peu connu de Brel, Je suis un soir d’été nous offre en exclusivité dans son studio du Bruit Blanc sa version de la maladie d’amour de Murat extrait du sublime Lilith paru il y a 16 ans déjà. Murat qui a repris Charles et Léo, Baudelaire qui dans son Hymne à la Beauté, rend hommage sans la nommer à Lilith, et la boucle est bouclée. Alors que ressort aujourd’hui Le lien défait (Le Manteau De Pluie en 1991), La Maladie d’Amour est le lien qui nous lie tous. Louis Arlette transforme ce splendide texte de Murat en un diamant noir électro pop vertigineux, sublimant à la manière du Caravage, les corps et les ombres.
« L’amour est un échantillon mortel de l’immortalité ». Fernando Pessoa
Louis Arlette sera en concert au Café de la Danse le jeudi 12 septembre.
C’est la maladie d’amour Qui nous apprend à ne jurer de rien C’est la nature de mon sang Par le sang oui l’amour me tient Et je passe toutes mes nuits En idées de bonheur Au soleil de votre vie…
Je ne sais dire votre nom Mon désir ça je le savais Et où est votre maison Mon plaisir ça je m’en doutais C’est la maladie d’amour Qui nous tient le corps Cette odeur de toujours…
C’est licorne qu’on effleure Son silence nous fait trembler Partout les yeux la lueur De celles qu’on reconnaît Voilà parade d’amour Sexes qu’il faut ajuster Sur la piste des beaux jours…
C’est la maladie d’amour Qui nous tient le corps trempé C’est la manie des toujours Qui sait si bien nous faire chanter Sur le mol lit de fleurs Où s’échangent nos baisers Et le rêve dont on meurt (Mourir sous vos baisers)
Jean Louis Murat – La maladie D’Amour
Louis Arlette – La Discorde
Louis Arlette – Je suis un soir d’été (Jacques Brel)
Louis Arlette - Des ruines et des poèmes
Tracklist : Louis Arlette - Des ruines et des poèmes
Lyonnais qui revendique sa mauvaise foi car comme le dit Baudelaire, "Pour être juste, la critique doit être partiale, passionnée, politique...", Davantage Grincheux que Prof si j'étais un des sept nains, j'aime avant tout la sincérité dans n''importe quel genre musical...
Enregistré à Londres avec Debbie Googe de My Bloody Valentine, Steve Shelley de feu Sonic Youth, Jon Leidecker aka ‘Wobbly’ de Negativland, James Sedwards et Jem Doulton, By The Fire est le disque qui devrait faire aimer la musique de Thurston Moore à ceux qui ont détesté les disques de Sonic Youth pendant les années…
On ignore la composition exacte de la Darling Limonade de The Crumble Factory, on sait en tout cas que cela fait de chouette titre pop comme ce Sunday Clothes.
Du côté de Toulouse, les vacances commencent bien avec The Crumble Factory et ce Gooseberry Trees, petite ritournelle entêtante façon Kinks, où les kids se dragouillent pour mieux se dévorer la groseille.
Neuf ans après Au Bon Moment, Au Bon Endroit, Buzy est de retour avec Cheval Fou, un disque coup de poing. Accompagnée par Bertrand Belin (compositeur et co-interprète de Où vont mourir les baleines), Anna Mougladis et Arnold Turboust, Buzy se lance, au galop, dans un disque qui ne fait de l’auditeur qu’une bouchée. Entretien…
Auren aurait-elle enfin tiré le bon Numéro avec son deuxième album qui vient de sortir chez Mescenes, Bellevue et Differ-Ant ? Ce qui est sur, c’est que ces chansons lui ont porté chance puisqu’elles lui ont permis d’enregistrer dans la tanière de Calexico à Tucson en Arizona, un rêve réalisé pour celle dont le premier…
SK* a demandé à une centaine (et plus) d’artistes appréciés par les membres de l’équipe de répondre à cinq questions très simples avec leurs morceaux commentés du moment, nouveaux ou anciens. Voilà le tour de Fabulous Sheep qui ne sont pas des moutons de Panurge avec la belle entreprise de leur premier album tout en…
Hallelujah!, Frédéric Lo sort enfin un disque à lui alors que le Crève Cœur de Daniel Darc qu’il a composé, réalisé, arrangé et produit vient de ressortir en digital remastérisé.
José González n’est pas trop speedy. Il revient avec un nouveau titre en espagnol chez City Slang, après six années de disette mais cela valait le coup d’attendre.
Branchez la guitare acide, faites vrombir la basse, résonner la caisse claire. On avait trop vite oublié que Mustang était un groupe de rock. Pas cher de la nuit nous le rappelle magistralement avec la claque d’un troisième album qui se déploie vers la formidable chanson qui lui donne son titre, memento mori.
La Reine Garçon s’assoira t-elle sur le trône de la chanson audacieuse en français en 2021 ? On veut bien parier un Louis d’or à l’écoute du délicat Mon amour à la mer, le premier extrait d’un album à paraître le 21 mai.
Avec Déjà vu, Marion Brunetto est davantage Chagrin que Requin avec Déjà vu le premier titre du troisième album de Requin Chagrin, Bye Bye Baby à paraître le 9 avril 2021 chez KMS.
Victor Solf connait bien les accidents de la vie. Et la volonté de ne pas rentrer dans les cases avec I Don’t Fit, prélude à son futur album après un EP rougeoyant.