Vidéo : Jane Birkin – Les Jeux Interdits

Jane B. fait partie de ces artistes qui sont plus que cela. Pour les plus âgés d'entre nous, resurgissent pêle-mêle, Gainsbourg, Slogan et Je t'aime moi non plus, le Splendid, Blow Up, les duos chez les Carpentier ou Drucker du samedi soir ou les films de Claude Zidi du dimanche soir. C'est la petite anglaise adoptée par la France, Charlotte bien sûr, et Kate, et Lou. Une vie remplie de bonheur et de tristesse, un peu comme la notre.

Son sourire, son accent et cette petite musique de la vie, du temps qui passe et ces jeux interdits. « J’avais une petite maison presbytère collée au cimetière. Kate et Charlotte jouaient dans le jardin et s’amusaient à enterrer des lapins et des taupes mais aussi le rôti du dimanche ou des côtelettes. Kate, qui avait un grand sens de la justice, veillait aussi à répartir les fleurs sur les tombes, pour que tout le monde en ait un peu. On m’a demandé de les réattribuer à qui elles appartenaient. Dans le clip, j’ai ajouté une petite fille qui joue le rôle de Lou, même si elle n’était pas née à l’époque racontée dans la chanson. » Et l’on peut repenser au passé sans tristesse. « Etienne Daho m’a accouchée d’une ancienne douleur d’être, me sauvant de la mélancolie, de l’inertie » avoue Jane Birkin. On la retrouve avec douceur, douze ans après Enfants d’hiver premier disque avec ses propres textes avec un nouvel album, Oh pardon, tu dormais en collaboration avec Etienne Daho (qui a déjà travaillé bien sûr avec Charlotte Gainsbourg et Lou Doillon) et Jean-Louis Piérot le 20 novembre. C’est Romain Winkler (Blondino, Odezenne, Étienne Daho) qui a mis en images ce ballet enfantin sans bagarre dans le cimetière. « Il reste toujours quelque chose de l’enfance, toujours… » écrivait Marguerite Duras dans Des journées dans les arbres et Jane le chante avec tendresse et délicatesse.

Oh pardon, tu dormais sera disponible le 20 novembre chez Barclay.

Jane Birkin – Les Jeux Interdits

Elles se fabriquaient des histoires
Et jouaient toutes deux aux jeux interdits
Une nécropole dérisoire
Elles jouaient toutes deux aux jeux interdits
Elles enterraient tout
Lapins, taupes, poulets, croix serties d’épines
Couronnées d’églantine
Cruelles, se cavalaient sur la colline
Secrètes et clandestines

Des fossoyeurs dans la nuit noire
Elles jouaient toutes deux aux jeux interdits
Une nécropole dérisoire
Elles jouaient toutes deux aux jeux interdits
Étrange cérémonie
Porcelaines échangées mais assassines
Couronnées d’églantine
Cruelles, se cavalaient sur la colline
Secrètes et clandestines

Elles enterraient tout
Porcelaines échangées mais assassines
Légères et clandestines

Lyonnais qui revendique sa mauvaise foi car comme le dit Baudelaire, "Pour être juste, la critique doit être partiale, passionnée, politique...", Davantage Grincheux que Prof si j'étais un des sept nains, j'aime avant tout la sincérité dans n''importe quel genre musical...

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