5 questions à … Ravage

Ravage en cinq questions

Votre souvenir de concert ?

Première partie des Wampas au 106 à Rouen, c’était la première fois qu’on jouait devant autant de monde. Vince a cassé des cordes sur sa guitare, puis sur celle de secours, elles étaient injouables. En attendant que quelqu’un lui en ramène une autre, il s’est improvisé humoriste (il a même parlé de sa mère) pour faire patienter.

Votre rencontre en tournée ?

Calva Louise qui vivent aujourd’hui à Manchester et Fabulous Sheep de Béziers. Dernièrement Erwan d’Atomique DeLuxe, qui nous a hébergés après une date liégeoise. On a discuté toute la journée du lendemain. Il nous a raconté son sacré parcours, nous a donné des conseils… C’était un moment fort. On a beaucoup de respect pour son expérience. C’est un gars vraiment sincère et bienveillant.

Votre anecdote dans le van ?

On a surtout énormément voyagé en train ! Avec les guitares, les pedalboards et même les amplis ! On a carrément transporté une batterie entière dans le métro parisien. On s’est fait les bras pendant un paquet d’années, à courir en sueur chargés à la mort pour ne pas louper le train ou les balances. Un jour, j’étais tellement crevée que j’ai oublié ma basse dans un TGV pour le sud (j’ai honte), je l’ai retrouvée à Boulogne-sur-Mer chez un type qui habitait dans la même rue que la maman de Vince, c’est surréaliste !

Votre actualité musicale en quelques mots ?

On enregistre et on travaille sur un clip qui nécessite beaucoup de préparation (big up à Jean Penet et Valentin Soulet). Pas mal de choses ont changé ces six derniers mois. On avait une chanson en français et on a finalement décidé de s’y mettre pour de bon. On a beaucoup écrit pendant le confinement. La vidéo live du Crossroads arrive en septembre, on y joue trois nouveaux morceaux et Fake Generation que vous pouvez trouver sur YouTube.

Ravage – Fake Generation

Votre prochain rêve ?

On s’en tient à celui qu’on a depuis toujours. Il prend déjà toute la place.

En écoute avec Ravage

1. Fontaines D.C – Televised Mind
   Ils dénoncent avec classe, sobriété et élégance, ce qui n’est pas donné à tout le monde. On y entend un peu des Horrors, un peu d’Oasis, un peu des Sex Pistols, ça ne pouvait que nous plaire.
2. Starcrawler – Bet My Brains
   Pour nous la meilleure chanson de ce groupe hors-normes, dont la chanteuse (Arrow de Wilde) a le charisme et la personnalité (et le nom !) d’une vraie rockstar, et comme dirait Liam Gallagher, ça manque terriblement aujourd’hui. Il a raison, tout le monde est consensuel et politiquement correct. Y’a plus de panache, plus de provoc’. Starcrawler se démarque au milieu de tout ça.
3. The Strokes – Ode To The Mets
   Julian Casablancas manie vraiment la mélancolie et la nostalgie à la perfection. Il a acquis ce truc au fil du temps de porter toute la fin du monde dans sa voix. Ça nous met à genoux. Et puis juste pour drums please Fab tiens !
4. Calva Louise – Belicoso
   On est fiers d’eux et de leur parcours en Angleterre. Ce morceau est une petite bombe !
5. LIFE – Bum Hour
   On les a vus plusieurs fois en concert. C’est super. La bassiste envoie tellement de positif et d’énergie ! C’est le dernier concert électrique qu’on a vu avant le confinement et bordel on a bien fait d’y aller ! On écoute Bum Hour et on a qu’une envie : aller crier et sauter partout dans une salle de concert !
6. Vertige – Zorro
   C’est le nouveau projet de Jérôme Coudanne (au chant) de Deportivo et de Robin Feix (à la basse) de Louise Attaque. On trouve ça vraiment chouette. Ça ne ressemble à rien d’autre et c’est intemporel. Les paroles de Jérôme sont toujours justes et poétiques.
7. Bandit Bandit – Maux
   Clip et musique, tout est fait avec goût. C’est agréable d’entendre du français qui sonne. Et on aime bien les duos !
8. Last Train – The Big Picture
   Élégant, émouvant. Solo grandiose. Ce sont des guerriers ces gars, ils se battent comme des chiens pour mener à bien leurs rêves.
9. Erobique & Jacques Palminger – Wann Strahlst Du ?
   Les paroles sont sûrement celles qui nous ont le plus touchés dernièrement… C’est Vince qui est tombé sur ce bijou et qui me l’a fait écouter. Je vous traduis (comme si je savais parler allemand) : « j’aime les rêveurs, les chercheurs de bonheur, ceux qui vont toujours à cent à l’heure, à qui l’échec ne fait pas peur, […] c’est à la vie que je dois cette lueur, quand brilleras-tu ? j’aime ceux qui tentent leur chance, qui font un pied de nez à l’expérience, qui naviguent entre les échecs et avancent, qui respirent l’intelligence comme une évidence… » Voilà, simple et beau !
10. Dream Wife – Hey Heartbreaker
    Bikini Kill version 2020. Très bon morceau !

Plus d’informations sur la page Facebook de Ravage et sur le site du Crossroad festival qui aura lieu du 8 au 11 septembre.