Le son de Beirut est reconnaissable entre mille. Cuivres, harmonies célestes et cet orgue Farfisa sur lequel il a écrit Gulag Orkestar et une partie de The Flying Club Cup. Pourtant Gallipoli semble différent sans doute parce qu’il a été enregistré entre New York, Berlin et Lecce dans les Pouilles. Mais c’est Gallipoli et sa vieille ville insulaire qui séduit Zach et son brass band qui assistent à une procession comme on en trouve qu’en Italie. On retrouve dans la chanson qui donne le titre au disque ces trompettes rieuses, ce chant souriant qui nous emporte dans une valse a six temps, une transe extatique qui fait le pont entre le passé et le présent. On ne s’envoie plus comme en 2009 de cartes postales d’Italie et c’est bien dommage mais les couleurs de Gallipoli donnent envie de serrer fort Zach Condon ou de réécouter Nantes ou The penalty en liberté pour la blogothèque qui a changé bien des vies, un temps où tout n’était pas calibré. La liberté c’est peut être ce que recherche le personnage de Landslide engoncé dans son armure où ce Sancho pensa dompter la bête, où la belle se fit la malle dans les paysages majestueux du Kazakhstan pour une quête du Graal intérieur. Une aventure sensible comme Zachary que l’on est bien heureux de retrouver en forme, en concert au Grand Rex le 5 avril, au Printemps de Bourges le 17 avril et on l’espère, dans quelques festival cet été !
- When I Die
- Gallipoli
- Varieties of Exile
- On Mainau Island
- I Giardini
- Gauze fur Zah
- Corfu
- Landslide
- Family Curse
- Light in the Atoll
- We Never Lived Here
- Fin
Discographie
Beirut