[1989 – 2019] La Buzz Factory des Screaming Trees

En 1989, la scène de Seattle ne sait pas encore qu'elle va exploser dans quelques années et donner le La à toute génération. En 1989, Soundgarden fait encore dans le violent, Eddie Vedder végète encore dans la banlieue de Chicago. Quant à Nirvana, ils viennent de publier de manière assez confidentielle Bleach.



Les Screaming Trees ont de l’avance sur tout le monde et ont enfin trouvé leur son. Le groupe mené par les frères Conner joue désormais dans la même catégorie qu’Hüsker Dü, le groupe phare de leur label SST Records. Le temps des hésitations sonores est désormais terminé.
Retour sur l’enregistrement de ce disque avec son producteur, Jack Endino (son producteur), Jena Scott (sa graphiste) et Gary Lee Conner.

Gary Lee Conner

Gary Lee Conner était le guitariste des Screaming Trees. Ses disques solos sont disponibles sur sa page Bandcamp.

Pourquoi Buzz Factory fut votre dernier disque pour SST Records ?

Discographie

Gary Lee Conner : Nous aurions pu continuer longtemps à faire des disques comme Buzz Factory pendant des années. Mais tout le monde voyait ça comme une impasse. Nous avions deux ou trois tournées par an, nous enregistrions des disques de manière régulière… Mais aucun d’entre nous n’avait un projet pour l’avenir. À l’époque, quelques groupes indépendants commençaient à être signés par des labels majeurs (commme les Meat Puppets de SST par exemple). Nous avons pensé que cela pourrait être un moyen de progresser et d’attirer un peu plus de public.

Mark Lanegan
Mark Lanegan © Jena Scott

Et comment c’est passé l »enregistrement de ce disque ?

Le début de cet album arrive à un moment assez chaotique pour le groupe. Lors de l’été 1988, à peu près au moment où Invisible Lantern est sorti, Van (mon frère et notre bassiste) a quitté le groupe. Nous avions plein de chansons à enregistrer pour notre prochain album pour SST Records, mais plus de bassiste. Nous avons contacté une de nos amies, Donna Dresch, qui faisait partie d’un groupe d’Olympia que nous aimions qui s’appelait Dangermousethst. Elle a accepté notre offre. Bizarrement, après que nous l’ayons recrutée, Krist Noveselic de Nirvana a appelé et nous a confié qu’il avait entendu dire que nous avions besoin d’un nouveau bassiste. À l’époque, l’avenir de Nirvana était plutôt incertain, mais nous avions déjà Donna. Si le timing avait été différent, l’histoire aurait été différente pour Nirvana. Après que Donna ait rejoint le groupe, nous avons convenu avec SST d’aller à Los Angeles et d’enregistrer notre prochain disque au Spinhead Studio à Burbank. Nous y avons passé deux semaines. Un album avait été enregistré, il n’avait pas encore de titre. Dès que nous avons terminé, nous prenons la route pour la tournée des États-Unis avec Invidible Lantern. À un moment donné à l’automne, nous avons décidé que Spinhead Recordings n’était pas à la hauteur de nos standards. Je ne sais pas exactement ce qui n’allait pas, mais nous avons décidé de les supprimer et de recommencer. Au début de l’hiver 88, nous étions prêts à recommencer et Van est revenu dans le groupe. Beaucoup de chansons devaient être enregistrées et certaines ont fini sur mon album solo Purple Outside.

Screaming Trees – Sublte Poison

Du coup, où l’avez-vous enregistré ? Et en combien de temps ?

Nous sommes allés à Seattle, au Reciporacal Studios. Nous avons eu besoin d’une semaine ou deux.

Comment avez-vous rencontré Jack Endino ? Pourquoi l’avoir choisi ?

Nous avions entendu parler de Jack via Kevin Yard et le son du premier EP de Mudhoney nous a beaucoup plus. Il était sur le point de faire notre album et SST était assez pour nous laisser le réenregistrer avec lui.

Quel est ton meilleur souvenir de cet enregistrement ?

Probablement Jack Endino en train de manger des céréales Captain Crunch (sans lait) sur la console d’enregistrement. Et je crois avoir rencontré Andy Wood pour la seule fois pendant cet enregistrement.
.

Tu te rappelles de cette année 1989 ? C’est à ce moment que Soundgarden et Nirvana publièrent respectivement leur premier album. Comment te sentais-tu par rapport à cette scène ?

Pour nous, l’année 89 a été la première année où nous nous sommes considérés comme un groupe de Seattle. Avant cela, nous vivions à Ellensbrug, une ville perdu dans les montagnes à 160 km à l’est de Seattle. Une ville de fermiers qui avait une petite université. À partir de cette année-là, les deux Mark ont emmenagé à Seattle et nous avons enregistré là-bas un EP et le disque Change Has Come pour Sub Pop. Nous avons tous beaucoup aimé beaucoup de groupes de Seattle et nous sommes rapidement devenus amis avec eux. Mes groupes favoris étaient Nirvana et Mudhoney et plus tard Love Battery. Il y avait tellement de bons groupes à cette époque. Ce fut une période formidable et créative à Seattle.

Qui est Jena Scott, la graphiste qui a fait votre pochette ?

Elle était étudiante en arts et la petite amie de Mark Lanegan à cette époque. Elle nous aidé sur pas mal de nos albums.

Et pourquoi ce titre Buzz Factory ?

Je pense que c’était lié au son du groupe. Nous étions à la fois très mélodiques et très très bruyants.

Comment avez-vous fait pour trouver le son de ce disque ? C’est une vraie rupture dans votre « jeune » discographie !

Notre style était encore assez psychédélique à l’époque. Avec Buzz Factory, c’est la première fois que nous enregistrons en dehors des studios Velvetone et que notre producteur n’est pas Steve Fisk. Et c’est aussi la première fois que nous enregistrons un disque sur un temps très court. Avant ce disque, nous enregistrions un disque en quelques mois. Pour Buzz Factory, il nous a fallu deux semaines.

Vous viviez à Seattle à cette époque ? Où répétiez-vous ?

À l’époque de Buzz Factory, je pense que Mark Lanegan et Mark Pickerel vivaient à Seattle. Van et moi vivions toujours à Ellensburg et nous nous sommes installés à Seattle avant le début des années 90. Jusqu’à Buzz Factory, nous avons répété dans l’arrière-boutique du magasin vidéo de nos parents (New World Video) à Ellensburg. Nous n’avons jamais eu de lieu de répétition permanent à Seattle, nous avons emprunté des lieux à des groupes comme Soundgarden, Alice In Chains et Mudhoney.

Préfères-tu enregistrer un disque ou faire un concert ?

Je préfère surtout écrire des chansons. Jouer en live a des bons et des mauvais côtés. Tout comme enregistrer un disque. Voyager aux États-Unis, en Europe et en Australie a été une chose exceptionnelle.

Tu as publié Mystery Line en 1990, Mark son premier album solo la même année… Comment expliques-tu cette productivité exceptionnel ?

Van a également sorti son album de Solomon Grundy à cette époque. Notre première idée était que tout le monde fasse des albums chacun de son côté via SST après la sortie de Buzz Factory. Comme les albums solo de Kiss. Mark s’est rapproché de Sub Pop à cette époque et mes disques ainsi que ceux de Van sont sortis chez New Alliance, une filiale de SST. La plupart des chansons de Purple Outside ont été enregistrées pour la première fois par les Screaming Trees l’année précédente. Mais quand nous avons décidé de tout recommencer avec Jack Endino, j’ai décidé de les utiliser pour moi.

Jena Scott

Jena Scott a réalisé les pochettes des premiers albums des Screaming Trees.

Comment as-tu rencontré les Screaming Trees ?

Jena Scott : J’allais à l’université à Ellensburg. Mark Lanegan est originaire de cette ville. Je traînais souvent dans un bar qui s’appelait l’Ugly Bear Tavern. Mark était un client qui s’asseyait au bout du bar et qui me regardait dans le grand miroir qui couvrait la promenade derrière le bar. Nous nous sommes très peu parlés. Puis plus tard, il s’est présenté à la porte d’une maison que je partageais avec deux autres étudiants. Il a demandé l’un d’eux, mais ils étaient sortis. Il a demandé s’il pouvait entrer pendant un moment… Le reste appartient à l’histoire! Il me jouait un chanson qu’il avait écrite et qui avait pour paroles Jena wins, must sometime see her…the face that looks upon me in the mirror. Bien sûr, j’étais très flattée. La chanson s’est retrouvée sur Clairvoyance, le premier album des Screaming Trees. Nous avons passé plusieurs années ensemble à Ellensburg et à Seattle lorsque le groupe a commencé à se faire connaître et à se tounrer. C’était un moment merveilleux pour la musique à Seattle et j’ai apprécié tous les concerts de cette fameuse époque du grunge.

Mark Lanegan
Jena Scott et Mark Lanegan © Jena Scott

Tu viens aussi d’Ellensburg ?

J’y ai fait mes études. Quant le groupe a déménagé à Seattle, j’y suis restée pour décrocher mon master.

Tu as réalisé les pochettes d’Invisible Lantern et de Buzz Factory. C’était facile ?

Je n’ai fait que le lettrage et les photos de quelques albums et la conception complète de Buzz Factory. C’était amusant et c’était pile mon centre d’intérêt

Qui est le photographe du cliché que vous avez utilisé pour la pochette ? Et surtout pourquoi avoir choisi cette photo ?

La photo a été trouvée par Mark. Le photographe était inconnu. À partir de là, ils m’ont laissé concevoir ce que je voulais. Je me souviens d’avoir trouvé le nom leur album Even If and Especially When. Mark et moi nous sommes levés très tard un jour pour bavarder au lit et nous étions en manque de sommeil. Nous plaisantions de long en large et je lui ai répondu ces mots à propos de quelque chose… et il a répondu : « Attends ! Dis-le encore !» Je l’ai répété, et il a dit que ces mots seraient le titre de l’album suivant. Et ce fut le cas.

Quels sont tes meilleurs souvenirs de ce travail ?

Mon meilleur souvenir de ces années est le temps passé au Studio Velvetone à Ellensburg avec Steve Fisk (j’adorais sa musique). La petite amie de Steve, Diane, était aussi une artiste que je connaissais bien. Ellensburg était une petite ville et tout le monde se connaissait. J’ai aussi apprécié les voyages à Seattle. Un de mes souvenirs préférés est quand Kurt Cobain est arrivé d’Olympia pour jouer avec son groupe. J’ai assisté au premier concert de Nirvana à Seattle. Nous étions seuls avec le groupe.

Mark Lanegan
Steve Fisk & Mark Lanegan © Jena Scott

Quelle est ta chanson préférée de ce disque

Hmmm… c’est difficile à dire. Ce disque est génial grâce à la production de Jack Endino. J’ai bien peur de ne pas pouvoir choisir Je ne peux pas dire que j’étais un grand fan de The Trees. J’aimais The small town boy… j’ai adoré Mark Pickerel, leur batteur des débuts. Nous sommes toujours amis.

Jack Endino

Jack Endino a produit Buzz Factory. Son CV est immense. La preuve ici.

Buzz Factory des Screaming Treest fut ton premier contrat chez SST Records. Comment as-tu rencontré ce label ?

J’ai mis du temps à les rencontrer. On a pas mal échangé par téléphone. Ils étaient basés à Los Angeles. Ils avaient signé mon groupe Skin Yard à cette époque et ont sorti notre troisième album Fist Sized Chunks en 1990 (sur Cruz Records … même bureau, mêmes personnes et même numéro de téléphone que SST).

Tu te rappelles de ta première rencontre avec les Screaming Trees?

Non ! Mais nous sommes restés amis depuis ce jour-là.

Le son de ce disque est massif à délicat. Comment l’as-tu obtenu ?

J’essaie toujours de faire ça.

Quel est ton meilleur souvenir lié à cet enregistrement ?

Le chanteur, Mark Lanegan. Le groupe était bon et la voix de Mark les rendait unique.

Quelle est ta chanson préférée de ce disque ?

Subtle Poison est une chanson parfaite. Tout y est à sa place.

Screaming Trees - Buzz Factory

Buzz Factory des Screaming Trees est disponible chez SST Records.

Buzz factory

Tracklist : Screaming Trees - Buzz Factory
  1. Where The Twain Shall Meet
  2. Windows
  3. Black Sun Morning
  4. Too Far Away
  5. Subtle Poison
  6. Yard Trip #7
  7. Flower Web
  8. Wish Bringer
  9. Revelation Revolution
  10. The Looking Glass CrackedEnd Of The Universe

Mark Lanegan sera en concert en France dans quelques mois.

English text

Gary Lee Corner

Why Buzz Factory was your last record for SST Records ?

Gary Lee Corner : It seemed like we could get for an recording rl these type of records for a long while but everyone kind of saw it as a dead end. We were touring two or three times a year and recording records regularly but none of us had any other plans for the future. At the time a few indie bands were starting to get signed by major labeled ( the Meat Puppets from SST for instance) and we thought that might be a way to advance our career and increase our audience.

How easy was this recording process ?

The beginnings of that album came at a fairly chaotic time for the band. In the summer 1988, about the time Invisible Lantern was released Van ( my brother and our bassist) left the band. We had a full load of songs to record for our next SST album but no bass player. We reached out to a friend of ours named Donna Dresch who was in an Olympia band named Dangermousethst we really liked. She decided to join up. Oddly after we had already secured her as our new bass player Krist Noveselic of Nirvana called and said he heard we needed a new bass player. At the time Nirvana’s future was fairly uncertain I guess but we already had Donna. Had the timing been different history may have been different for Nirvana. After Donna joined the band we arranged with SST to go to LA and record our next record at Spinhead Studio in Burbank. We spent 2 weeks there recorded would would have been a double album, it had no title yet. As soon as we finished we hit the road for theUS tour for Invidible Lantern. At some point that fall we decided that the Spinhead Recordings didn’t live up to our standards, I am not sure exactly what was wrong but we decided to scrap them and start over. By early winter 88 we were ready to start over and Van had rejoined the band. Many of the songs were to be recorded and some of the them ended up being recorded by myself for my solo Purple Outside album.

Where did you record it ? In Ellensburg ?How did long it take you ?

We went to Seattle for a week or two and recorded at Reciporacal Studios.

How did you meet Jack Endino ? Why did choose him ?

We had heard of Jack from Kevin n Yard of course and had recently all heard the first Mudhoney EP which we really liked the sound of. He was into doing our album and SST was supportive enough to let us rerecord it with him.

What’s your favorite memory of this recording process ?

Probably Jack Endino eating dry Captain Crunch at the recording console. Also I believe I met Andy Wood for for the only time.

Do you remember of the year 1989 ? It was a good year for the Seattle rock scene iwith Louder Than Love (Soundgarden) et Bleach (Nirvana) ? How did you feel these bands ?

For us 89 was the first year we were thinking of ourselves as a Seattle band. Before that year we had all live 100 miles East of Seattle, over the mountains in Ellensburg, WA.A very small farm and college town. By that year Both Marks had moved to Seattle and we had recorded Buzz Factory and the Change Has Come Sub Pop EP there. We all really liked many of the Seattle bands and we’re becoming friends with slot of them. My personal favs were Nirvana and Mudhoney and later Love Battery. There were just so many great bands popping up, all doing their own thing. It was a great and creative time in Seattle.

Jena Scott did the cover design.. Who was this girl ?

She was an art student at CWU in Ellensburg and Mark Lanegans girl friend at the time. She helped us with design on several of our albums.

What’s the reason behind the name of this record ?

I think it was the idea of the sound of the band, although a lot of our music was melodic it was also loud an SD noisey, especially live.

How did you find the sound of this record ? It was a « new » sound for the ST with this record !

Our style was still pretty psychedelic at the time but this was the first release recorded in a studio other than Velvetone in Ellensburg and with a producer other than Steve Fisk. We also recorded it in a couple of weeks. Prior to that we had usually spent several months on each album.

Where did you live in Seattle ? Where did you do your rehearsals ?

At the time of Buzz Factory I believe that Mark Lanegan and Mark Pickerel were living in Seattle. Van and I still lived in Ellensburg and didn’t permanently move to Seattle till the early 90s. Up until Buzz Factory we rehearsed in the the back room of our parents video store(New World Video) in Ellensburg. We never did have a permanent rehearsal spot in Seattle, we borrowed places from bands like Soundgarden, Alice In Chains and Mudhoney.

Did you love to record an album ?Or did you prefer to do a gig ?

My favorite part has always been writing the songs. Playing live and recording both have their good and bad sides. Getting to travel around the US, Europe and Australia was definitely a great thing.

You published Mystery Line in 1990, Mark published his first solo record in 1990… How do explain this issues ? You wrote a lot of songs at that time !

Van also put out his Solomon Grundy album at that time. Our first idea was for everyone to do albums on SST after Buzz Factory. Like the Kiss solo albums. Mark got hooked up with Sub Pop about that time and Van and my records came out on New Alliance which was associated with SST. Most of the songs on the Purple Outside were first recorded by the Screaming Trees the year before, but when we cut the album down to single from double and decided to rerecord with Jack Endino I decided to use the other songs myself.

Jena Scott

How did you meet the Screaming Trees ?

I was attending college in Ellensburg, Washington, where Mark Lanegan was from. I bartended at night at the Ugly Bear Tavern. Mark was a customer who would sit at the end of the bar and just watch me in the big mirror that spanned the walk behind the bar. We never really talked. Then later on he showed up at the door to a house I shared with two other students. He asked for one of them, but they were out. He asked if he could come in for a while…and the rest is history! He played me a sing he’d written that had the lyrics “Jena wins, must sometime see her…the face that looks upon me in the mirror.” I, of course, was totally flattered. The song ended up on his band’s first album Clairvoyance. We spent several years together in Ellensburg and Seattle when the band began to take off and get better known. It was a wonderful time for music in Seattle and I enjoyed all the shows we went to during the “grunge” years.

Did you come to Ellensburg ?

I came there to get my fine art degree and stayed to get my Masters degree while waiting for Mark and the band to move to Seattle.

You did the Invisible Lantern artwork… And the Buzz Factory artwork. It was an easy job ?

I only did the lettering and photos for a few albums and the whole design for Buzz Factory. It was fun and part of my area of interest, so it was pretty awesome!

Who did the picture of the Buzz Factory cover album ? Why did you choose this picture ?

The photo was one Mark found somewhere, photographer was unknown. From that they let me design what I wanted. I remember coming up for the name of their “Even If and Especially When” album. Mark and I were up really late chatting in bed and we were loopy from lack of sleep. We were bantering back and forth being goofy and I replied those words back to him about something…and he goes, “Wait! Say that again!” I repeated it, and he said that those words would be the next album title. And it was!

Could you tell me more about the booklet ? How did you choose your typography ?

All the text was drawn by hand on the albums I did. It was just something I liked to do, and luckily, the guys liked it, too.

What’s your best memory of this « deal » ?

I’m not sure what you mean by “deal” but my best memory of those years was hanging out at the Velvetone Studio in Ellensburg and listening to Steve Fisk (loved his music). Steve’s girlfriend Diane was also an artist I knew well. It was a small town and you knew most everyone in the music and art scene. I also enjoyed the road trips to Seattle to see our friends play shows. (My favorite being when Kurt Cobain drove up from Olympia to play with his band – Nirvana’s first show in Seattle – and we were the only people who showed up.)

What’s your favorite song of this record ?

Hmmm…that’s tough to say. It was a great one because Jack Endino produced it.
I really can’t pick a favorite on Buzz Factory, I’m afraid. I can’t say I was a big fan of The Trees. I loved The small town boy Mark was when I met him, and I adored Mark Pickerel, their drummer in the early years. We’re still friends.

Jack Endino

Buzz Factory was your first deal with SST Records. How did you meet the team of this label ?

I didn’t actually meet them for quite a while, it was just phone calls to LA. But they also signed Skin Yard around that time, and released our third album « Fist Sized Chunks » in 1990 (on Cruz Records… same office, same people, and same phone number as SST).

Do you remember your first meeting with The Screaming Trees ? What were your first impressions ?

I don’t remember much, no! But they have been friends ever since then.

The sound of Buzz Factory is always massive and clean. How did you find this sound ?

That is what I always try to do!

What’s your favorite of this recording process ?

The singer, Mark Lanegan. The band were all great players, but it was that voice that really made them unique.

And your favorite song of this record ? Why ?

Subtle Poison is just a perfect song, everything about it is exactly right.

Pouet? Tsoin. Évidemment.

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