H-Burns commence sévèrement à entrer dans le paysage musical hexagonal et à construire ce qui ressemble à une œuvre avec ce septième disque en dix ans. Avec Kid we own the summer (plus beau titre d’album de l’année ?), Renaud Brustlein prolonge le sillon tracé par le déjà formidable Night Moves en 2015.
Une aventure collective. Le valentinois a su s’entourer : Bertrand Belin aux cordes, Alma Forrer aux chœurs, l’antre boisée du studio ‘Wooden D’ de Denis Clavaizolle (Bashung, Darc, Murat) et l’on obtient une merveille d’équilibre, d’apaisement et de sérénité musicale. Renaud a maquetté ses chansons en solitaire et a conservé par moment le son un peu synthétique de ses jouets électroniques comme sur I wasn’t trying to be your man et sa sincérité élégante ou sur Minor days et ses réminiscences mélancoliques. Il évoque comme source d’inspiration le Tunnel of love de Springsteen mais aussi les teen movies à la John Hughes qu’il a revus pour tenter de capturer l’innocence du dernier été avant la fin de la jeunesse, ce rayon vert fugace qui fait basculer peut être vers les contraintes et les responsabilités.
Flamboyance
Avec Kid we own the summerH-Burns prouve qu’il possède un sens aigu de la mélodie pour un disque qui ne se laisse pas immédiatement apprivoiser. Mais on est emporté par le désarmant White Tornado ou par l’apparente simplicité des vers de Naked : « but I wanna be in your arms when the earth is turning black / I gotta stand here and laugh about it / I gotta carry your ghost while the lights are burning bright ». C’est bien de lumière qu’il s’agit dans ce disque, celle du crépuscule dans la steppe russe de la magnifique pochette, celle d’une âme rassurante et inspiratrice d’une paix intérieure.
H-Burns sera en concert à l’Épicerie Moderne le 28 mars avec Woods et à la Belle Electrique le 6 avril avec Bertrand Belin.
Lyonnais qui revendique sa mauvaise foi car comme le dit Baudelaire, "Pour être juste, la critique doit être partiale, passionnée, politique...", Davantage Grincheux que Prof si j'étais un des sept nains, j'aime avant tout la sincérité dans n''importe quel genre musical...
« Les mecs seuls sur scène sont les plus forts. » La preuve en a été faite avec Jason Molina à l’époque de Songs: Ohia. Et cette maxime est toujours vraie aujourd’hui grâce à Bill Callahan et Renaud Brustlein aka H-Burns. Auteur d’un des disques de l’année (Midlife), H-Burns est venu jouer ses belles chansons, accompagné de…
Il y a des duos de pure convenance pour faire joli sur les disques d’artistes en mal d’inspiration. E il y a des duos de pure connivence où deux artistes vous saisissent d’émotion. C’est évidemment le cas pour ce Sister d’H-Burns et Kate Stables.
Du 3 au 13 juillet 2019 se tiendra la dixième édition du festival Days Off avec une belle programmation. On pourra aller voir Kraftwerk 3D, Thom Yorke, Charlotte Gainsbourg, Cat Power, Jónsi (Sigur Rós) et bien d’autres. Et on ne cache pas notre impatience pour le concert Cat Power le 4 juillet 2019. La première…
« La tigresse qui voit enlever sa portée, Est moins à redouter qu’une femme irritée » écrivit Tristan L’Hermite dans sa pièce Mariamne. Et quand en plus cette tigresse est au volant, c’est la mort au tournant assurée.
On ne vous fera pas le coup du festival pas comme les autres et pourtant. Le festival Heart Of Glass Heart Of Gold, Hog Hog pour les intimes est un moment hors norme dans le paysage festivalier de l’été.
Sans vraiment savoir pourquoi, dans Monument Ordinaire, on s’attendrait à voir des trucs. Et rien ne nous surprendrait. En écoutant, vaguement, comme ça, quelques minutes au hasard. Peut-être déjà parce que Mansfield. TYA ça ne respire pas toujours follement la joie, ça a même quelques fois une tête de sonnerie aux morts. Ou bien celle…
Sorte de bizarrerie électrique à ses débuts, Mogwai s’impose aujourd’hui comme un grand fournisseur de chansons et endosse le statut de meilleur groupe écossais.
A ma gauche, Brisa Roché, chanteuse américaine installée à Paris depuis quelques années. A ma droite, Fred Fortuny, musicien ayant travaillé avec une kyrielle d’artistes dont Da Silva. Au milieu, ce disque, Freeze Where U R, qui réchauffe les cœurs et qui a le parfum des notes de Carole King.
Pour les radins qui ont refusé de débourser une vingtaine d’euros pour Strum & Thrum : The American Jangle Underground 1983 – 1987 (Captured Tracks), les Kiwi Jr. représentent la solution de secours et l’ultime chance de se rattraper. Pour une dizaine d’euros, Cooler Returns, le nouveau disque de ces Canadiens promet beaucoup et donne……
Écrit en partie l’hiver dernier sur l’île de la Désirade (Guadeloupe), Providence prend élégamment la suite d’Anti Slogan et nous fait espérer des jours meilleurs avec des chansons puissantes et tenaces.
Attention. Grande compilation. Concoctée par Mike Spiner, le patron de Captured Tracks, Strum & Thrum : The American Jangle Underground 1983-1987 soulève le couvercle d’un passé riche mais totalement oublié. En effet, dans les années 80, le rock indépendant américain avait des têtes de pont formidables mais avec toute une tripotée de seconds couteaux tout…
Mark Lanegan quitte les rivages de son electro folk pour revenir à un son plus dépouillé. L’ex Screaming-Trees fête donc Noël avec ses héros en faisant écho à ses premiers albums.