On est tombé en amour pour le fragile et touchant Chris Garneau depuis son premier album Music for Tourists en 2006 puis avec sa reprise magique du between the bars d’Elliot Smith pour la Blogothèque.
Depuis Chris Garneau a creusé son sublime sillon musical avec des albums sensibles, El Radio en 2009 et Winter Games en 2013. Avec Yours, ce néo gentleman farmer (il vit désormais dans une ferme dans le nord de l’état de New York avec ses poules) souhaitait un disque « grand, épique, cohérent, et le plus abouti possible ». Ce vœu semble largement exhaussé avec un album ample et captivant enregistré aux studios Mikrokosm de Villeurbanne avec Benoit Bel.
Comme toujours, Chris part de l’intime pour tendre vers l’universel, c’est-à-dire toucher en plein cœur l’auditeur à qui il tend un miroir. En perdant des proches amis et parents, en se passionnant pour la poétesse canadienne Anne Carson et son Autobiography of Red, un roman en vers basé sur une relecture de textes en grec ancien sur Géryon, un monstre a trois tête, abusé par son frère, amant d’un certain Hercule, métaphore aujourd’hui du jeune artiste gay qu’il pourrait être, Chris Garneau passionne par sa sincérité et son authenticité. Mais avec ce quatrième disque, il va plus loin. Finis les cordes et vents, place à des ambiances quasi gothiques. La douceur de sa voix est violentée par des arrangements vibrionnants, véritables cathédrales sonores aux textures ciselées comme avec Gentry et sa montée en puissance palpitante, Torpedo qui nous torpille l’âme ou encore ce Family tourneboulant. Chris Garneau une fois de plus prend aux tripes, en partant d’une matière assez noire, il nous emplie de lumière et l’on a hâte de découvrir cet album sur la scène de l’Epicerie Moderne le 27 septembre.
Yours de Chris Garneau sera disponible le 9 novembre 2018, il est en précommande ici.
- Gentry
- Torpedo
- Ambush
- Family
- Choices
- Tower
- Yours
- No Lord
- No Universe
The Go-Betweens – G Stands For Go-Betweens Volume Two
Droit de réponse. On peut ne pas avoir été devant sa télévision le 22 mai 1996 et avoir eu besoin de 40 0000 minutes pour changer sa vie.
Dead Horse One – The West Is The Best
Qu’est-ce qui est mieux que Without Love We Perish, le premier disque des Dead Horse One enregistré par Mark Gardener (Ride) ? Qu’est-ce qui est mieux que que Season Of Mist, le deuxième disque des Dead Horse One enregistré par John Loring (Fleeting Joys) ? Et bien c’est The West Is The Best des Dead…
The Replacements – Dead Man’s Pop
Pour ceux qui n’ont pas les finances nécessaires pour s’offrir le coffret G Stands For Go-Betweens : Volume 2 – 1985 -1989 des Got-Betweens, une seule solution : acheter Dead Man’s Pop de The Replacements. La douloureuse est divisée par cinq (on passe grosso modo de 270 à 50 euros) et le bonheur est totalement…
Stephan Eicher – Homeless songs
Il y a des disques qui vous prennent par surprise, qui vous étreignent. D’artiste dont on n’attendait plus grand-chose. Ils touchent peut-être parce qu’il y a une connexion physique et mentale qui s’opère.
My Favorite Horses – Funkhauser
Revenus du bayou et des rives du Mississippi, My Favorite Horses pose ses valises en France et donne sa définition de la pop française.
Michael Kiwanuka – Kiwanuka
Découvert en 2012 avec Home Again (un disque brillant produit par le leader des The Bees), Michael Kiwanuka avait forcé la porte des charts avec Love & hate. Le revoici avec Kiwanuka, un disque qui tient du chef-d’oeuvre.
Josh Homme – Desert Sessions Vol 11 & 12
En attendant un nouveau disque des Queens Of The Stone Age, Josh Homme a décidé de rempiler pour deux Desert Sessions qui, en plus d’être d’excellente facture, ont le chic de nous envoyer un shoot de nostalgie.
Bill Pritchard – Three Months, Three Weeks and Two Days
Il faut écouter une heure pour écouter l’impeccable réédition de Three Months, Three Weeks and Two Days de Bill Pritchard. Et il faut, comme pour Pacific Street ou Pop Satori, une vie pour s’en remettre.
Vincent Delerm – Panorama
Sur Panorama, l’auteur de Kensington Square ou des Amants Parallèles fait encore mieux que d’habitude et nous emporte avec son art de la photographie du quotidien.
Marie-Flore – Braquage
Marie-Flore raconte. Et son Braquage est une histoire. Celle d’un court-circuit. D’une sortie de route. Sans trace de freinage. Ou alors si peu. Braquage, c’est l’histoire d’un tir dans le noir. D’un amour. C’était un jour, un peu d’espoir. Une histoire brutale. L’amour qui frappe et qui fait mal. Celui en qui, cette fois, on…
Mark Lanegan Band – Somebody’s Knocking
Toc toc toc, revoilà l’ex Screaming-Trees Mark Lanegan. Composé en onze jours à Los Angeles (ville adoptive de l’artiste depuis 22 ans), Somebody’s Knocking a le mérite de remettre les pendules à l’heure et séduira les fans historiques tout comme les fantatiques de Depeche Mode.
Big Thief – Two Hands
Le robinet est ouvert… Il faut donc savoir en profiter. En quatre ans, les Big Thief ont publié quatre albums qui ont le chic d’être différents les uns des autres et de fascinants. Cinq albums si on compte le disque solo d’Adrianne Lenker, chanteuse et plume du groupe.
Chevalrex – Amiral Pop
Avant de clôturer l’année 2019 de fort belle manière le temps d’un concert au 104, Chevalrex revient avec un EP, Amiral Pop et continue de flotter au dessus des flots.
Jonathan Fire*Eater – Tremble Under Boom Lights
Third Man Records fait oeuvre d’utilité publique en rééditant Tremble Under Boom Lights des feux Jonathan Fire*Eater. Sans ces derniers, Paul Banks (Interpol) serait resté seul avec ses boutons d’acné et les Yeah Yeah Yeahs ne seraient pas sortis de leur local de répétition. Vénérés (et pillés) par les Strokes, les Jonathan Fire*Eater furent le…
Mark Kozelek with Petra Haden – Joey Always Smiled
Cinq mois après la sortie du mitigé I Also Want To Die In New Orleans de Sun Kil Moon et cinq mois avant la sortie du très attendue Mark Kozelek with Ben Boye and Jim White 2, Mark Kozelek, on se voit dans l’obligation de coller cinq sur cinq à la nouvelle collaboration de l’ex…
Champs – The Hard Interchange
Comme la fratrie White des Electric Soft Parade, la fratrie Champion ne nous a jamais déçus. Depuis 2013, Michael et David Champion, écrivent des petits merveilles pop qui font de Champs une machine à tubes.
Ilgen-Nur – Power Nap
Originaire d’Hambourg, Ilgen-Nur a 21 ans et vient d’écrire 10 belles chansons qui devraient faire plaisir à tous nostalgiques des 90’s et les fervents défenseurs d’une idée du rock.
Liam Gallagher – Why Me ? Why Not
Après le succès (inattendu) de son premier disque solo (As You Were – 2017), Liam Gallagher remet le couvert, gonflé à bloc, avec Why Me ? Why Not.
Metronomy – Metronomy Forever
Joseph Mount a quitté Montmartre avec femme et enfants pour retourner s’installer en Angleterre, son pays natal, mais n’a pas changé de quête : écrire la chanson pop ultime.
L’Épée – Diabolique
The Limiñanas font des disques formidables. Emmanuelle Seigner fait des disques formidables. Anton Newcombe fait des disques formidables. Diabolique de L’Épée est donc un disque formidable.