Hasards ou coïncidences, alors que Jupiter sans Jupiler nous gratifie d’une semaine de vacances et que s’est éteint L’horloger de Saint Paul, Phosphore et Gyslain.N nous baladent dans Lyon, mais comme avec Tavernier, la ville est un décors pour des visages, des figures auxquels nous ne sommes pas assez attentifs.
Son du jour - page 33
Le général Grant est de retour et il n’est pas content. Hate is magic too. Avec The Only Baby, John Grant nous embarque pour presque 10 minutes d’introspection, du calme vers la tempête.
Un peu de douceur, d’apaisement, de confiance en l’autre, voilà ce que nous offre Ólafur Arnalds avec Zero.
On est un peu tous à l’étranger en ce moment ou peut être dans l’étrangeté. Mais ce All Aboard nous fait instantanément voyager avec en prime la rythmique Gnaoua d’Abdelkebir Merchane et la voix trop rare ces derniers temps de Ben Harper.
Bobby Gillespie revient à ses premières amours avec Jehnny Beth quand lors de doux mardi le soleil brillait pour [lui] au sommet de la pop. Le temps est passé alors il reste les souvenirs, quand on s’aimait.
Pendant que notre sainteté nous donnait l’absolution, on se lâche ce soir avec le Tonight du quintette marseillais Recreation! au groove sensuel et chaleureux.
« Notre univers n’est-il pas une cellule de condamnés à mort ? » écrivait Soljenitsyne dans L’archipel du Goulag qu’il connaissait bien. Depuis que certains départements sont passés rouge sang, on a l’impression d’être en-caverné non pas dans nos monastères intimes mais du fait du cancanage permanent des réseaux asociaux.
Oubliez les codes, brisez les cases, abolissez les frontières. Avec Chi ci talia ? Crimi nous promène en fanfare avec cette Nenia, cet air lent et mélancolique joué lors de funérailles en Sicile avant de bousculer notre oreille et surtout notre regard sur autrui avec cette soul matinée de funk venue de cette Sicile métissée […]
On attend l’album de Black Midi comme le messie. D’abord en souvenir d’une claque phénoménale au TINALS 2019 dans un club surchauffé et chapeauté. Et surtout avec ce John L au clip monstrueux chorégraphié par Nina McNeely (Gaspard Noé, Rihanna).
Cela fait un moment que l’on est dans un souterrain et que l’on veut en sortir. Alors on monte dans le bus magique de KCIDY où la ligne de vie croise la ligne de cœur.
On avait quitté Louis-Jean Cormier quand la nuit tombe, à croire en rien en mars 2020. On le retrouve avec L’ironie du sort où le piano a fait la place à une ambiance jazzy pour un titre sur la douleur de l’absence.
Après le virus variant, voici un poisson mutant avec le nouveau titre de Thé Vanille, Flying Fishes avant un album Figure 26 prévu pour cet automne.
Terrier est un chaud lapin. Après sa traversée punk, il dévale la Rue des Pervenches, machine à faire jaillir les souvenirs de Landeronde et de sa Vendée natale.
Le dernier scopitone de Mustang raille le népotisme et l’entre-soi. Fils de Machin est extrait de Memento Mori leur nouvel et meilleur album à ce jour.
C’est quoi la beauté ? C’est l’ombre d’une main dans un noir et blanc sépulcral. C’est une voix reconnaissable aux premiers mots. C’est ce baiser qui vous paralyse, vous électrise, vous hypnotise.
Le sel de la vie. On a besoin parfois de donner du goût à un plat, ici Antoine Wielemans (Girls in Hawaii) nous redonne un peu d’appétence malgré les cœurs en hiver.
Rover continue de briller avec le premier extrait de son troisième album, Eiskeller prévu pour le 7 mai.
Beaucoup de O chez Manolo Redondo. Et cela tombe bien avec ce titre tout en rondeur tourné sur une plage du Pacifique.
Into the wild. Y-a-t-il un monstre qui se cache en chacun de nous que seule la musique peut contenir ? Amelie McCandless n’est plus tout à fait une inconnue avec son album The Stranger, elle nous emmène découvrir un noir secret sous son grand arbre.
Le clan des siciliens. Colapesce & Dimartino se sont fait doubler sur le fil par Måneskin au Festival di Sanremo 2021 mais leur cannoli Musica leggerissima restera la douceur du rendez-vous incontournable de la musique italienne.
Turner Cody is just boozing and losing [his] mind et il n’est pas le seul. Notre cow-boy préféré revient en bonne compagnie, The Soldiers of Love avec entre autres, Nicolas Michaux et Clément Nourry.
Måneskin est passé à L’altra dimensione depuis sa victoire au 71ème festival de San Remo samedi dernier avant leur consécration à l’Eurovision cette année !
Samuele Bersani fait son cinéma avec un nouvel album sorti en octobre dernier après un hiatus de sept ans, toujours marqué par l’inspiration de Lucio Dalla.
Younolovebunny est pourtant un chaud lapin avec une vingtaine de disques lo-fi à son actif dans l’esprit d’un Daniel Johnston ou de Guided By Voices. C’est foutraque et jouissif, on remonte le temps jusqu’aux 90’s, en liberté.
Ça, c’est l’histoire de Sadie et Syd, alias TTRRUUCES et de leur premier concept album. Une sad girl qui croise un lost boy et cela provoque quelque chose à l’intérieur et fait valser les coeurs.
« La séparation est un si doux chagrin. » dit Juliette à Roméo et depuis 1594, rien n’a changé. Jay-Jay Johanson presse notre cœur abîmé avec son Romeo rouge sang en espérant éviter le drame.
On aimerait vraiment être le bon copain de cette dear Prudence pour soigner les bleus de notre vague à l’âme et apprivoiser l’altérité qui met parfois à mal les relations humaines.
Populaire. Gaëtan Roussel est un chanteur populaire et avec son quatrième album solo, Est-ce que tu sais ? et ce titre Je me jette à ton cou il le sera davantage.
Raccrocher les wagons. On essaye et puis c’est vain, cela casse, cela se distend, les attaches entre les wagons rompent insidieusement.
Sentimentale-moi, donne-moi amour, émoi… et une grosse mandale dans la gueule. Car avec Johnny Mafia, le sentimentalisme lorgne plus du côté de Michael et Kay Corleone que du côté de Jack et Rose même sur le Titanic.